20 juin 2014

J'ai enfin traité, commenté et mis en ligne les 200 photos de la construction accompagnée du Shearwater 17 sectionable d'Annick et Emmanuel. Ouf ! et désolé de la lenteur du processus... Je vous ai inclus ici six photos, une pour chacune des six journées de cette construction. La première journée a été consacrée à la mise au point de l'installation des vis et écrous d'assemblage.

La seconde journée, nous avons fait la couture de la coque et du pont, et fait le premier collage en assemblant temporairement le pont et la coque.

Le troisième jour, nous avons découpé les deux ouvertures des trappes des compartiments avant et arrière, et collé le pont sur la coque.

La quatrième journée fut consacrée à la stratification de la coque puis du pont.

Le cinquième jour, nous avons collé le puits de dérive, l'hiloire et les encadrements des trappes, puis coupé le Shearwater en trois morceaux...

La dernière journée fut consacrée à la finition, y compris la stratification des "façades" d'assemblage et du dessus de l'hiloire, et ce fut la fin de ce chantier...

Le jeudi, quatrième jour de notre construction du Shearwater, j'ai sorti la Yole de Chester "Jolanda", que j'ai construite pour Dominique, car il vient la chercher tout à l'heure.

Et voila "Jolanda" chargée sur sa remorque, prête à partir pour la vallée de la Loire, puis l'ile de Ré, pour y trouver un ciel moins menaçant, sans doute.

Dominique pose sympathiquement avec "Jolanda" avant de prendre la route.

Pierre est de passage à l'atelier pour finaliser le gréement de sa propre Yole de Chester "Atipik" car il a reçu sa voile houari coupée sur ses mesure par la voilerie Rochard. Ce type de voile houari est qualifié de "militaire" car le pic est vertical ou presque, sans doute par référence à la position du fusil dans certaines figures artistiques traditionnelles, à moins que ce ne soit pour la position de la baillonnette sur le canon de celui-ci.

Pierre a demandé à n'avoir qu'une seule bande de ris, mais d'une surface très conséquente, afin de réduire fortement la surface de la voile et surtout d'abaisser le centre de poussée vélique et ainsi réduire le couple de chavirage.

Afin de maintenir vertical le pic de sa voile houari, Pierre a dessiné et réalisé ces encornats et la chouque qui viendra chevaucher la tête de mât lorsque la voile sera arisée, afin d'assurer une bonne tenue du haut du pic, car le capelage de drisse sera alors éloigné du passage de la drisse à travers le mât (alors qu'il est plaqué contre celui-ci lorsque la voile est entière).

J'ai moi aussi reçu de chez Rochard le foc et l'artimon qui vont me permettre de gréer Silmaril en bourcet-malet. Sur une suggestion de Pierre, je commence par gréer le foc avec ce balestron qui le rend autovireur, ce qui est fort pratique lorsque l'on louvoie en solitaire.

Le foc fait 3 m2 et l'artimon (ou tapecul) 2 m2. Ce dernier est établi sur un mât fixé sur l'extérieur du tableau arrière (pour l'instant, il l'est de façon très provisoire à l'aide d'une presse). Le bout-dehors est fixé par un fémelot sur son extrémité arrière qui s'engage dans un aiguillot sur la face avant du mât et une simple boucle de cordage sur la guirlande, plus une sous-barbe (non gréée sur ces images) qui passe dans une poulie frappée à travers un trou que j'ai percé de part en part du haut du brion, un endroit très renforcé sur Silmaril.

Je reviens finalement à un foc non bômé, car j'ai du mal avec l'aspect esthétique de ce balestron sur bout-dehors. Je pense tout de même emporter le balestron pour les premiers essais, qui auront lieu en fin de semaine prochaine, lors de la Route du Sable. Je dois encore ajouter deux bastaques, car le mât est trop souple et cintre vers l'avant quand j'étarque le foc. Les bastaques sont donc indispensables pour avoir un guindant de foc suffisamment raide pour le près. Encore une manoeuvre à gérer, je vais arriver à faire plus compliqué que Ludo !

Pierre charge sa Yole de Chester "Atipik" sur les barres de toit et j'en profite pour faire cette séquence d'images qui montre qu'en ayant pas mal réfléchi et un peu aménagé son véhicule, on peut charger seul un bateau de 42 kg à 1.90 m de hauteur. Au départ, la yole est sur son chariot, dont les roues sont calées, et Pierre soulève l'avant pour poser le brion sur un porte-vélo fixé sur le hayon.

Le porte-vélo est équipé d'une barre transversale pourvue d'un rouleau avec deux butées latérales (indispensables pour éviter que l'avant du bateau échappe sur un côté du rouleau et retombe, car Pierre ne peut pas voir le rouleau). Pierre soulève maintenant l'arrière de la yole et l'amène à l'horizontale.

Puis il pousse vers l'avant. La yole roule sur le rouleau du porte-vélo jusqu'à ce que le brion dépasse la barre arrière.

Les quilles jumelles d'Atipik passent de part et d'autre du rouleau du porte-vélo et viennent buter sur la barre arrière. Avec un petit effort supplémentaire, Pierre fait monter les quilles sur la barre et elles redescendent de l'autre coté pour venir ensuite monter sur la barre avant.

Pierre fait enfin passer le chariot par-dessus le porte-vélo (Pierre a le bras long...) et il n'y plus qu'à bien amarrer la yole sur les barres de toit. Nous avons fait une vidéo du chargement et une autre du déchargement, peut-être Pierre les mettra-t-il en ligne. En attendant, j'en ai mis trois trouvées sur Youtube sous l'entrée "barres de toit" de mon glossaire. La technique "latérale oblique japonaise" est très intéressante mais pas dépourvue d'inconvénients (longueur des barres latérales et présentation initiale du bateau). Quant à la barre téléscopique, elle n'est utilisable qu'avec des bateaux très légers.

J'ai mis en ligne une page regroupant 24 photos de l'aventure écossaise de deux Skerry : Didier et Jean-David sont allés courrir l'édition 2014 de "Sail Caledonia", un raid annuel qui traverse les Highlands d'Ecosse à tavers une série de lacs (ou plutôt "lochs"), dont le fameux Loch Ness. Les deux Skerry et surtout leurs deux skippers s'en sont acquittés avec honneur, et ont beaucoup impressionné les autres concurrents, souvents nettement plus gros ou nombreux à bord (pour ramer), et munis de pavillons largement plus grands, comme vous le voyez ici (ne croyez pas ce qu'on vous dit, la taille est importante).

François m'envoie les trois photos suivantes de Venise, où il a participé à la récente Vogalonga avec le Shearwater Double qu'il a construit l'automne dernier dans les Hautes-Alpes.

François avait déjà participé à la Vogalonga 2011 avec le Wherry d'Annapolis qu'il avait construit l'hiver précédent.

François a également réalisé une très belle vidéo que vous pouvez visionner ici.

Les trois images suivantes me sont envoyées par Ronan, qui s'est arrêté quelques minutes sur la route de "Vilaine en Fête" pour prendre ces photos de "Thema", à bors duquel Pierre et Katia participaient. Ici on les voit à l'arrière-plan, à la voile derrière trois Ollonois au moteur.

Et les voici dans l'écluse d'Arzal. Je m'étais inscrit pour participer à "Vilaine en Fête" avec Silmaril, mais me suis désinscrit car je n'avais pas le temps d'y aller, ce que je regrette bien, mais je tâcherai d'y être dans deux ans...

Et encore dans l'écluse. Nous retrouverons Thema très prochainement à la Route du Sable, qui fête cette année sa dixième édition avec 70 bateaux inscrits, dont quelques jolis "bateaux du patrimoine", mais je n'ai pas trop suivi lesquels car je me hâte de terminer le nouveau gréement de Silmaril pour y aller !

Michel, patron du "noie-chien" L'Anglore m'envoie les deux images suivantes prise à Sanary le week-end de l'Ascension. Il m'écrit « L'Anglore a participé à la "Virée de Saint Nazaire" organisée par l'association des pointus de Sanary (http://www.lespointusdesanary.fr/).
Non seulement elle s'est classée 2ème de la catégorie "Yoles, voiles-avirons et autres" au cours de la régate, mais elle a constamment arborée la flamme d'Arwen Marine ... »

Michel termine : « Encore merci à Arwen Marine pour le soutien financier / moral accordé pour ce déplacement couronné de succès !  (rayer les mentions inutiles). » Michel a beaucoup d'hunour...

Et je termine par cette photo qui montre le Skerry "Chasse-Marée" en compagnie de deux autres petits bateaux au matin d'un bivouac à Boyardville. Cette image m'est envoyée par Gwendal Jaffry (rédacteur en chef du magazine du même nom), qui a emprunté à Didier son "Chasse-Marée", fraîchement rentré de Sail Caledonia, pour aller participer à un autre raid dans les Pertuis en compagnie du "Brol" de Gilles Montaubin et d'un trimaran de chez Hobie. Gageons que Gwendal nous en dira plus sur cette expédition très prochainement...