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  Archimède

Principe d'Archimède : "Tout corps plongé dans un liquide subit une force verticale, dirigée de bas en haut et égale au poids du volume de liquide déplacé".

Cette force provient de l'augmentation de la pression du liquide avec la profondeur (effet de la gravité sur le fluide) : la pression étant plus forte sur la partie inférieure d'un objet immergé que sur sa partie supérieure, il en résulte une poussée verticale orientée vers le haut.

C'est cette "poussée d'Archimède" qui fait flotter les bateaux. Pour avancer, la carène du bateau doit déplacer une masse de liquide égale à sa propre masse. Outre les frictions inhérentes à ce déplacement (je me suis longtemps demandé pourquoi on parlait du déplacement d'un navire et non de son poids en charge... et voilà !), celui-ci génère des vagues. Tant que la carène est dans l'eau, elle ne pourra pas dépasser sa vitesse maximum théorique, déterminée par sa longueur, du fait de ce système de vagues.

Cette "vitesse de coque" se calcule : exprimée en noeuds, elle est de 1.34 fois la racine carrée de la longueur de flottaison en pieds, ce qui donne par exemple 4.64 noeuds pour le Skerry, avec 12 pieds de flottaison. Mais lisez plus loin : cette vitesse maximum théorique n'est pas une limite absolue.

A petite vitesse, il y a création d'un système de multiples petites vagues. Lorsque la vitesse augmente, ces petites vagues se dissipent alors que la vague d'étrave augmente en hauteur jusqu'à ce que la vitesse critique soit atteinte, et qu'il n'y a plus alors que 2 vagues : la vague d'étrave et la vague de trainée.

Plus le bateau va vite, plus sa vague d'étrave est importante et plus l'arrière est "aspiré" vers le bas par la vague arrière. Cette vitesse de coque, parfois appelée vitesse critique est visible au retour des chalutiers dans les petits ports de pêche côtière : ils sont tous "à fond" pour arriver le plus tôt possible à la criée et avoir le meilleur prix pour leur prise. On les voit pousser une vague d'étrave qui monte à mi-hauteur de celle-ci, et une vague de trainée presque aussi haute que le tableau arrière. Ils ne peuvent plus aller plus vite sans déjauger et se mettre à planer. Mais pour cela il faut une carène spécifique (plate pour être porteuse sur la partie médiane et arrière) et beaucoup de puissance.

Beaucoup d'efforts ont été déployés par les architecte navals afin de réduire la hauteur de la vague d'étrave pour une vitesse donnée, afin d'augmenter la vitesse maximum de la coque et réduire la puissancve requise à vitesse égale. L'addition d'un bulbe au brion vise à générer une vague sont le creux coincide au haut de la vague d'étrave, afin d'obtenir cette réduction de hauteur.

Les travaux de l'architecte britannique Nigel Irens sur des bateaux à moteur pourvus de coques ultra légères, longues et fines lui ont permis de montrer que la vitesse de coque était une limite parfaitement arbitraire et qu'elle pouvait être facilement dépassée avec des moteurs de puissance limitée sans pour autant planer.

Nigel Irens a dessiné plusieurs trimarans à moteur comme "ILAN Voyager" ci-contre, ainsi que des monocoques plus habitables comme son bateau personnel, "Greta", long de 8 m et large de 2 m et équipé d'un moteur in-board de 13.5 cv. Sa vitesse maximum théorique est de 6.83 noeuds (pour une flottaison de 26 pieds), mais Nigel Irens dit qu'il marche facilement deux fois plus vite, toujours sans planer, et dans un silence relatif, du fait de la faible puissance du moteur. De plus, le bateau reste confortable dans le clapot, contrairement au coques planantes, qui peuvent avoir tendance à "taper".

Nous avons en effet remarqué en prenant des mesures de vitesse au GPS que nous dépassions souvent la vitesse théorique du Skerry, du Silmaril ou d'autres petits voiliers légers, sans planer. La Yole de Chester modifiée "Atipik" en particulier atteint très facilement une vitesse proche de 7 noeuds au largue, toujours sans planer. Je dois avouer que j'étais très dubitatif les premières fois que l'on me rapportait ces mesures, mais il faut se rendre à l'évidence, la "vitesse de coque" est finalement un gros bobard !

 

 

Archimède

 

 

Ilan, trimaran à moteur de Nigel Irens

Ilan, trimaran à moteur de Nigel Irens

 
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  Ardent

Se dit d'un bateau qui à tendance à loffer et se mettre "bout au vent" (ou "vent debout") si on lâche sa barre. A l'inverse, un bateau est "mou" s'il a tendance à abattre quand on lâche sa barre. Un bateau bien réglé doit être légèrement ardent. Quand le bateau gîte sous l'effet du vent, la déformation de la carène (partie immergée de la coque) le rend automatiquement plus ardent, sauf pour les multicoques, car la résistance augmente sur la coque sous le vent et tend à faire abattre le bateau.

Selon le dictionnaire : Qui est en feu, qui est embrasé ou allumé.

Non, reprit-elle [Mme de Mortsauf] en laissant échapper ce sourire des femmes résignées qui fendrait le granit, ne vous étonnez pas de cette confidence, elle vous montre la vie comme elle est, et non comme votre imagination vous l'a fait espérer. Nous avons tous nos défauts et nos qualités. Si j'eusse épousé quelque prodigue, il m'aurait ruinée. Si j'eusse été donnée à quelque jeune homme ardent et voluptueux, il aurait eu des succès, peut-être n'aurais-je pas su le conserver, il m'aurait abandonnée, je serais morte de jalousie.
H. de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836, p. 89.

J'ai eu beau me creuser, je n'ai pas trouvé comment illustrer "ardent". Voici donc une image de la BD "Chevalier Ardent", série classique apparue en 1966 dans le journal de Tintin, par François Craenhals.

BD Chevalier Ardent  
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  Arlequin

Encore une insulte dans la bouche du capitaine Haddock : l'Arlequin est un personnage de la commedia dell'arte. Porteur d'un masque noir et d'un habit bariolé, c'est un rôle de valet, bouffon, supersticieux et poltron. Au 18e siècle, dans le théatre fançais (notamment chez Marivaux), il acquiert une certaine malice.

L'arlequin est donc un méchant de faible envergure...

Arlequin, Paul Cézanne  
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  Armement Désigne la totalité des objets nécessaires au navire pour naviguer. Désigne aussi le nombre d'hommes d'équipage d'un navire. Désigne aussi bien sûr les armes dont il est équipé (Qui a dit que c'était simple ?) Armement  
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  Armer

Munir un navire de son armement.

Encore un article difficile à illustrer : en attendant une image appropriée, voici une petite pub !

Armer  
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  Arpège

Lors de sa sortie, en 1967, L'Arpège, dessiné par Michel Dufour comme le Sylphe sorti trois ans plus tôt, surprend par son énorme largeur : 3 m au maitre bau pour 9 m de longueur. Ces proportions sont modestes pour les canons actuels, mais à l'époque, c'est la largeur d'un bateau nettement plus grand.

La seconde originalité de l'Argège est son intérieur pensé pour la course-croisière, avec un compartiment "veille" comportant la table à cartes avec la nav', la cuisine, et deux couchettes de quart, en "cercueil" sous les bancs du cockpit, au pied de la descente, puis un carré comportant 4 couchettes autour d'une table amovible, zone "sèche" et de sommeil pendant les navigations de nuit. L'avant est occupé par les toilettes et une soute à voile.

Skippé par son architecte Michel Dufour, l'Arpège "Safari" remporte dès sa mise à l'eau la Coupe des 18 pieds, précurseur de la Half-Ton Cup. En effet, ce bateau est un superbe marcheur et il obtient d'excellents résultats en compétition, tout en étant un très confortable croiseur.

Il fut produit par "Le Stratifié Industriel", plus tard renommé "Chantiers Dufour" de 1967 à 1978, terme de sa carrière : 1 500 unités auront été construites, exportées dans le monde entier.

Le "concept" de Michel Dufour était d'offrir un produit de qualité, complètement équipé : comme le Sylphe (6.54 m), l'Argège est livré par le chantier pourvu d'un armement très complet : outre les voiles et le matériel d'armement et de sécurité, le bateau est fourni avec la batterie de cuisine et la vaisselle, y compris les assiettes, verres et couverts frappés du logo du chantier.

Malheureusement, Michel Dufour n'a pas réussi le "jamais deux sans trois" : après le Sylphe et l'Argège, il n'a plus réussi à renouveler le coup de génie qui procéda à la création de ces deux bateaux.

Lignes de l'Arpège

 
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  Arrimage, Arrimer

Répartition de la cargaison du navire visant à préserver l'assiette de celui-ci, et en attachant/bloquant cette charge solidement. C'est la seconde partie du sens de ce mot qui s'est banalisée dans le langage courant .

Sur notre image, il semble que cet autocar ait été mal arrimé dans le ferry, ou que celui-ci ait une accélération d'offshore...

   
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  Arrivé

Synonyme de débridé : une allure arrivée est une allure portante. Est-ce parce qu'on aime ces allures qu'on a tant de mots pour elles ?

 

   
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  Arrondir

Passer suffisamment loin d'un cap ou d'un récif pour le longer ou le contourner sans toucher.

   
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  Artimon

Désigne le mât le plus en arrière d'un voilier qui en comporte deux ou plus (sauf une goélette, dont le grand-mât est le plus à l'arrière.) L'adition d'un artimon sur un sloop ou un côtre rend le navire plus manoeuvrant : si l'on choque toutes les autres voiles en gardant l'artimon bordé, il fera loffer le navire, et vice-versa.

Désigne également la voile basse que porte ce mât.

Sur notre image : au portant, l'artimon peut permettre d'envoyer un second spi (asymétrique sur la photo) !

Au portant, l'artimon permet d'envoyer un second spi !  
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  Arwen

C'est le nom que j'ai choisi pour le premier bateau de ma nouvelle entreprise, et du coup aussi pour l'entreprise : Arwen Marine.

Ci-contre, une photo de mon Arwen vue de dessus.

Arwen provient de l'univers fantastique tissé dans ses livres par le professeur de littérature et linguistique J.R.R.Tolkien. Son "grand oeuvre", la trilogie du Seigneur des Anneaux (Lord of the Rings) fut publié en 1954-55 dans l'indifférence quasi-générale. La trilogie rencontra un succès croissant à partir du début des années 1960, grâce notamment à une édition américaine non autorisée. La traduction française de Francis Ledoux parut seulement en 1972-73. La trilogie des films réalisés par le néo-zélandais Peter Jackson, sortie en 2001, 2002 et 2003, fit connaitre l'oeuvre au grand public dans le monde entier. Il faut noter que la trilogie sur grand écran est extrèmement fidèle à l'esprit, sinon à la lettre, de l'oeuvre de Tolkien. C'est remarquable de la part de Peter Jackson, qui était jusque là plutôt connu par ses films d'épouvante "gore"...

Pour plus de détails sur le nom "Arwen", je vois renvoie à la page sur Arwen.

Arwen  
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  Assiette

Angle par rapport à la ligne de flottaison d'un navire. Assiette positive si l'arrière est plus enfoncé que l'avant, négative si c'est l'avant qui est plus enfoncé que l'arrière, toujours par rapport à la ligne de flottaison.

L'expression populaire "ne pas être dans son assiette" illustre parfaitment le fait que l'on ne se sent pas bien quand l'assiette n'est pas appropriée.

Voir aussi "Pourquoi deux positions de nage".

 
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  Astrolabe

Juste pour le plaisir d'un joli mot : un astrolabe est un instrument de navigation permettant au navigateur de déterminer la position du navire à partir de la position des astres (astres, astrolabe : vu !) et de leur hauteur, au-dessus de l'horizon (relevée avec un sextant, bien sûr.) Maintenant, un bon petit GPS...

Rien à voir avec l'astragale, qui est un petit os de notre cheville, situé entre le calcanéum (calcaneus) en bas et le tibia et le péroné (fibula) en haut.

   
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  Asymétrique

On n'utilise plus guère de spinnaker classique, symétrique, au profit du spinnaker asymétrique, ou asymétrique tout court, et même "asy". C'est un croisement entre un spi et un génois, beaucoup plus facile à maîtriser qu'un spi car il s'amure sur l'étrave ou sur un bout-dehors. Il se contrôle plus facilement et on n'a plus à manoeuvrer le tangon ni le bras.

Asymétrique  
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  Atterrage

Un atterrage (ou attérage) est un terme de marine décrivant l'abord des côtes. On utilise ainsi l'expression « être à l'atterrage » pour désigner l'approche de la côte depuis le large. On utilise également le terme « atterrissage » dans le même contexte.

   
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  Athlète complet

Encore une injure du capitaine Haddock, qui témoigne du mépris souvent exprimé par les non-sportifs à l'égard de ceux qui soignent leur corps. Les premiers supposent que trop d'attention accordée par les seconds à leur physique nuit au développement de leur intelligence et d'autres talents de société...

Sur notre image, Abbye Eville, pionnière du body building dans les années 1940.

Abbye Eville  
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  Aubier

Partie extérieure (entre le coeur et l'écorce) tendre et vivante de l'arbre, où circule la sève.

Sur notre image, l'aubier apparait en clair par rapport au "duramen" ou "bois parfait" du coeur, plus sombre.

L'aubier est beaucoup plus sensible aux parasites et se dégrade très rapidement. Pour cette raison, on ne l'utilise pas en construction navale (ni dans aucune autre utilisation "mécanique" du bois.)

 

L'aubier apparait en clair par rapport au "duramen" ou bois parfait du coeur.  
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  Auloffée Changement de direction du bateau vers le lit du vent. Contraire : abattée. Auloffée  
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  Aurique

Voile en forme de trapèze, comprenant les voiles "au tiers", "à livarde" et "à corne".

Sur notre image, un "Beetlecat", catboat à voile aurique.

Voir Grand-voile pour plus de détails.

Ce Beetlecat est un catboat à voile aurique  
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  Aussière

S'écrit aussi haussière. Cordage de diamètre conséquent, servant au mouillage, à l'amarrage, ou au remorquage d'un navire. Il est amusant que sa forme anglaise, "hawser", se prononce presque de la même façon.

Plus précisément : "Cordage composé de 3 à 6 torons (en chanvre, fils d'acier, etc.) commis une seule fois, épais de 5 à 30 cm, long de 100 à 200 m, très résistant, servant à divers usages, notamment en marine (pour le gréement d'un navire, pour les manœuvres de force, etc.) ou dans le domaine de la pêche (pour soutenir les filets)"

On accumula près des drosses, sur le passavant, tout ce qu'il y avait d'aussières et de grelins de rechange pour raffermir au besoin la mâture.
Hugo, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 52.

 

Aussière  
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  Autocrate

Encore une des insultes du capitaine Haddock. Le dictionnaire nous dit qu'un autocrate est un souverain absolu. Il exerce son autorité sans contrôle, et possède donc théoriquement un pouvoir illimité. Ce régime, l'autocratie, se situe à l'opposé de la démocratie. Exemple : la Russie des Tsars ou la Prusse de Frédéric II.

Au niveau insulte, le comique vient plus de la complexité du terme que de l'opprobre qui y est attachée... Elle nous indique par ailleurs qu'Hergé était sans doute démocrate !

Ci-contre, Nicolas 1er de Russie.

Nicolas 1er  
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  Autodidacte

Une autre des insultes savoureuses qu'Hergé met dans la bouche du capitaine Haddock. Celle-ci est choisie pour la "musique" et la complexité du mot, et l'humour que constitue son détournement en insulte. En effet, l'autodidacte est celui qui s'est instruit lui-même, ce qui est tout à fait respectable, pour ne pas dire admirable !

 

 
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  Aviron

L'aviron est une sorte de pelle qui sert à ramer (ou nager) : prendre appui dans l'eau pour faire avancer une embarcation, par un effet de levier, dont le pivot est le tolet ou la dame de nage. L'aviron "de loisir" est encore en bois massif (frène ou pin), ou en aluminium pour le manche et plastique ou aluminium pour la "palette". On peut aussi godiller avec un aviron.

Voir coup d'aviron pour une (longue) explication du mouvement.

   
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  Aztèque

Encore une des insultes du capitaine Haddock : les Aztèques sont un peuple qui, lors de l'arrivée des Conquistadores, occupait la plus grande partie du Mexique.

Hergé leur reproche sans doute leur affection pour les sacrifices humains... Il est plus probable qu'il ait choisi de faire une insulte de ce mot pour la façon dont il claque sur la langue.

A l'arrivée des Conquistadores (1519), les Aztèques étaient à la tête du plus grand empire qui ait jamais existé en Amérique Centrale. Leur capitale Tenochtitlan, fondée seulement 200 ans plus tôt à l'emplacement actuel de Mexico fut totalement détruite par les Espagnols en 1521. Leur système de valeur et la croyance qu'il ne pouvaient pas résister à l'envahisseur, car son arrivée et sa victoire étaient écrites, explique la rapidité et l'ampleur de leur défaite face à une poignée de soudards assistés de leurs voisins jaloux.

   
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Ce glossaire restera en développement : n'hésitez pas à me signaler les termes ou expressions que vous souhaiteriez voir ajoutés à cette liste, ainsi que toute erreur, omission ou tout autre défaut. Son objet est simplement de compenser la nécessité pratique d'employer des termes techniques sans lesquels les explications sont difficiles. J'ai essayé d'y inclure tout le vocabulaire maritime utilisé sur ce site, les termes "usuels" qu'il me semble utile de maîtriser (et finalement, par demande populaire, les étrangetés maritimes...)
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