11/06/13

La semaine dernière, lors de la Semaine du Golfe, j'avais cassé le mât de mon Skerry suite à une attaque héliportée, que j'avais vaillamment repoussée avec des pertes négligeables, comme le montre mon air belliqueux sur cette photo prise par Carole. Mon appareil photo fait partie des pertes, ce qui explique la piètre qualité de mes images de la semaine, prises avec mon second appareil, étanche (pas trop utile à l'atelier en temps normal) mais peu performant hors du plein soleil.

Voici le pied de mât en haut sur cette image, et dessous le mât lui-même : il s'est cassé juste au-dessus de l'étambrai. C'est au moment où le Skerry a "fait chapeau" et que la voile est entrée dans l'eau que je l'ai vu se briser, sans doute sous mon poids, car j'étais accroché comme un m..., enfin bien accroché, au liston au vent. Bref, c'est très bien que le mât ait cassé plutôt que l'étambrai. Il faut dire que j'ai taillé ce mât dans un chevron de sapin à croissance rapide, comme on le voit par l'espacement des cercles de croissance.

J'ai coupé un scarf de 10 pour 1 (la ligne de coupe est l'hypothénuse d'un triangle droit dont la base fait dix fois la longueur du coté court, qui est le diamètre du mât) dans le reste du mât et dans un bout de chevron, que j'ai mis au carré, puis dont j'ai affiné le pied.

J'ai percé pour des vis temporaires car je ne vois pas d'autre moyen de presser le collage de ce scarf.

Et voilà deux belles tartines d'époxy chargée. Le carton à l'arrière-plan contient le kit du PassageMaker que Gilles vient construire très prochainement en "construction accompagnée" à l'atelier.

Collage du scarf de la sole du PassageMaker. Les trois vis qui tiennent le tasseau sur le joint traversent la sole pour "mordre" dans la table, car c'est le meilleur moyen de s'assurer que le joint soit correct sur toute sa longueur. Leurs trous seront bouchés ultérieurement.

J'ai ramené la partie neuve du mât à la section de la partie principale et j'ai collé de nouvelles cales en biseau au passage de l'étambrai et du pied de mât. Je taille ces ouvertures un peu grandes, et je rattrappe le jeu à l'aide de ces cales collées, que j'ajuste à la ponceuse à bande, en toute délicatesse. Leur biseau réduit à quelques millimètres la distance de calage du mât (en verttical), ce qui aide grandement à sa mise en place et surtout à son extraction.

Gilles passe un coup de ponceuse à bande sur le haut du tableau arrière, dont nous avons collé le doubleur-raidisseur sur la face intérieure.

Gilles passe au rouleau une couche d'imprégnation à l'époxy "claire" sur toutes les pièces de structure. Cette couche durcit et protège la surface des pièces, et sera plus facile à égrener et poncer qu'après que ces pièces soient intégrées au bateau.

Charles-Edouard nous envoie cette image de son Cavelier, qu'il a peint en vert "brume de jade" et sur lequel il a monté une bande-molle sur la ligne d'étrave et d'étambot (jolie photo !)

Charles-Edouard nous envoie aussi cette image de son "banc d'essai" de gréement : il a prévu de gréer cette jolie petite voile au tiers sur son canoë. Charles-Edouard me dit que le banc d'essai n'est pas scellé, mais il est très lourd ! Et quel apprère-plan !

Olivier nous envoie une image d'une sortie d'essai à l'aviron de son "Paprika" sur le lac d'Armentières. "Paprika" est le Doris 17 "modifié voile" qu'Olivier a construit en novembre-décembre dernier en "construction accompagnée". Olivier a prévu de baptiser officiellement "Paprika" lorsqu'il aura réalisé son gréement (misaine au tiers).

François nous envoie ces trois images encore fumantes de la Vogalonga, célébrissime régate d'aviron "non compétitive" de 30 km qui se tient chaque année sur la lagune de Venise, à laquelle il participa le 12 juin avec le Wherry d'Annapolis qu'il construisit l'hiver dernier. François a embarqué un "moteur auxiliaire", dont je suppose que l'appoint s'est révélé très utile dans les passages encombrés, où il était difficile de déployer les avirons (dont "l'envergure" approche les six mètres, tout de même)

Nulle part ailleurs...

Le Wherry de François a fière allure au milieu de tout ce plastique (notez la touche de classe apportée par le petit pavillon national). Légende de François : "Pause à mi-chemin sur Mazzorbo".

Le "moteur auxilliaire" en action.

François sur le Grand Canal : le roi n'est plus son cousin !

Arrivée sur le Rialto. Légende de François : "Faut pas rater l'instant"...

Dépêchez-vous de vous inscrire à la Route du Sable qui aura lieu samedi 18 et dimanche 19 juin. La Route du Sable est une rassemblement voile-aviron à taille nettement plus humaine que la Semaine du Golfe (une cinquantaine de bateaux), et très sympa. Il s'agit de remonter un bout de l'Aulne maritime avec le flot : superbe balade en excellente compagnie ! Cliquez ici pour revoir les images de la Route du Sable 2010.