11/07/17

Benoît a commencé ce lundi la "construction accompagnée" de son Skerry, dont j'avais collé les scarfs la semaine dernière.

Après avoir préparé ensemble les membrures, nous "cousons" les panneaux de coque grâce à des sutures en fil de cuivre.

Le Skerry prend rapidement forme, et nous allons bientôt réaliser le premier collage des joints à l'époxy chargée.

Entretemps, je prépare le collage du pont sur l'Oxford Shell. J'ai fixé les panneaux de pont à la bande adhésive afin de tracer l'emplacement des 90 vis temporaires qui tiendront les panneaux pendant le collage.

Les vis temporaires sont en place, et j'ai passé une couche d'imprégnation époxy avant de mettre en place les panneaux de pont.

Puis, après avoir lissé le joint à la cuiller, il ramasse l'excédent d'époxy chargée de part et d'autre du joint. La couche d'imprégnation préalable évite que la charge mélangée à l'époxy "tache" le bois qui ne pourrait plus être verni sans un fastidueux ponçage de nettoyage.

Benoît procède à la stratification de la surface intérieure de la sole et des bordés 1 : il étale et fait pénétrer l'époxy dans le tissu de verre grâce à la squeegee.

Une dernière photo avant de quitter l'atelier pour la nuit : nous avons collé les scarfs des lattes d'acajou que nous allons utiliser pour les listons du Skerry (au centre). A droite, j'ai enlevé les vis temporaires des panneaux de pont de l'Oxford Shell et bouché tous leurs trous à l'époxy chargée.

Voici les supports du Piantedosi Row-Wing : je vais les coller au fond du cockpit de l'Oxford Shell. Les pieds du Row-Wing se glissent dans les fentes, d'arrière en avant.

Voici le dessous des deux pieds du Row-Wing : au lieu de poser deux plaques fines de contreplaqué (4 mm) sur des massifs d'époxy chargée (voir l'image), j'ai collé deux épaisseurs de contreplaqué de 9 mm et j'ai taillé leur face inférieure en "V" selon l'angle formé par les panneaux de fond de l'Oxford Shell.

J'ai ensuite vissé (par en-dessous) et collé les traverses en ménageant une fente de 4 mm d'épaisseur pour y glisser les pieds du Row-Wing. Ainsi, celui n'est pas fixé "en dur" au skiff, et il est donc très facile à démonter. L'orientation vers l'avant de ses pieds (voici le pied arrière sur cette photo) fait que la pression de la nage le pousse dans le support, et qu'il ne risque pas de se sauver tout seul.

Benoît utilise la défonceuse pour arrondir les arêtes du contour de l'étambrai sur la pièce de renfort que nous allons découper puis coller sous le dessus du siège avant.

Voici la pièce de renfort de l'étambrai finie vissée sous le siège, avant le collage (toujours faire un montage "à blanc" avant le collage !) La petite pièce au-dessus est la plaque supérieure du pied de mât.

Je viens de faire un ponçage sur le pontage de l'Oxford Shell pendant que Benoît finit de préparer la membrure centrale du Skerry qu'il est temps de coller en place.

Fin de cette journée du 14 juillet : au lieu de regarder le défilé à la télé, j'ai passé une nouvelle couche d'époxy sur le pontage de l'Oxford Shell, et Benoît et moi avons collé la membrure centrale et le puits de dérive sur son Skerry.

Le lendemain, je m'apprête à poncer l'époxy du pontage de l'Oxford Shell.

J'ai collé les deux cotés de l'hiloire et je ne collerai le brise-lame que lorsque le collages des cotés aura durci, car le collage de l'ensemble serait trop complexe à immobiliser.

L'époxy du collage des cotés de l'hiloire est assez dure et je viens de coller le brise-lame, qui est tenu en place grâce à un mètre ou deux de bande adhésive. Je ne ferai ses joints-congés qu'après que les trois points de collage (cotés et pointe) aient durci.

Nous avons collé les sièges du Skerry, ainsi que le premier pli des listons : ceux-ci sont réalisés en deux épaisseurs afin de faciliter leur cintrage, qui autrement serait très difficile.

Benoît racle l'époxy chargée qui coule sur le bordé, après avoir été chassée du joint au pressage. Au premier plan, les bidons posés sur le rail du Row-Wing servent à presser le collage de ses pieds au fond du cockpit de l'Oxford Shell.

Le collage des supports du Piantedosi Row-Wing est la dernière opération de construction sur l'Oxford Shell. Il ne me reste plus maintenant d'à faire des joints-congés, poncer, passer une à deux couches d'époxy claire sur l'ensemble de la surface, encore poncer, puis peindre et vernir : on y arrive !

Le brise-lame tient encore avec du scotch... L'époxy des premiers collages ayant durci, je vais pouvoir enlever la bande adhésive et compléter les joints-congés à la jonction entre le brise-lame et le pont avant.

Benoît finit de boucher les trous des sutures sur l'extérieur de la coque de son Skerry, après avoir passé une seconde couche d'époxy chargée sur les joints entre les clins.

Ca y est, tous les joints-congés sont faits sur le pont de l'Oxford Shell, j'ai terminé sa construction...

J'ai aussi fait un petit joint-congé dans l'angle intérieur de l'hiloire et de la serre bauquière. Notez que les joints-congés du brise-lame sont teintés par addition d'un pigment rouge, contrairement au joint visible au premier plan à gauche.

De même, les supports des pieds du Row-Wing sont entourés de petits joints-congés.

Et voilà le résultat après saupoudrage de microsphères de verre qui se collent sur l'époxy fraîche. Après durcissement, nous passerons une nouvelle couche d'époxy par-dessus afin de fixer les microsphères et de réduire un peu leur mordant. Mais auparavant, nous allons tout de suite arracher les bandes de masquage avant qu'elles ne soient définitivement fixées par l'époxy.

Puis nous collons le second pli des listons du Skerry.

On ne risque pas de confondre les trois bateaux...

Nous avons masqué pour protéger le carreau, la marotte, le tableau et les listons, et Gilles a commencé à appliquer la première couche de "Royal Blue" (rien de moins pour un tel bateau !) directement sur l'époxy finement poncée.

Pendant ce temps, Benoît arase ses listons à la ponceuse à bande (encore un engin du diable, selon Benoît).

Puis il agrandit l'ouverture supérieure du puits de dérive à la défonceuse (autre engin du diable, toujours selon Benoît).

Et pendant ce temps, j'ai transformé l'Oxford Shell en loukoum.

Après avoir encore beaucoup poncé, Benoît stratifie l'extérieur de la sole et les bordés 1 de son Skerry.

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Voici les photos prises par Benoît, que j'ai renoncé à remettre en séquence avec les miennes. Celle-ci montre l'essayage du siège avant, alors que la cloison n'est encore fixée que sur la sole : nous vérifions que la mesure théorique donnée dans le manuel de construction est compatible...

Gros plan sur l'étambot : ce n'est pas très ragoûtant; mais cela le deviendra !

Nous venons de passer une couche d'imprégnation époxy sur l'intérieur de la coque avant de faire les joints et de boucher les trous des sutures. Ainsi, l'époxy chargée de ces opérations ne tachera pas le bois, qui pourra être ultérieurement verni sur l'intérieur de la coque.

Voici le puits de dérive du Skerry, prêt à être posé.

Benoît immortalise une opération rare : je taille un de mes nombreux crayons...

Nous avons posé le puits de dérive et fait tous les joints-congés autour de la structure centrale du Skerry.

Je fais les joints-congés dans l'angle entre le haut du puits de dérive et le dessous du siège central. La coque est retournée et juchée en hauteur sur des tréteaux posés sur des établis, afin d'avoir la hauteur optimum de travail.

J'aide Gilles à passer l'ultime coup de chiffon imbibé de diluant sur la surface à peindre.

Le carreau est masqué car il va rester "dans son bois", et il est déjà verni.

Les quatre dernières images nous arrivent de la fin des terres : Hervé est arrivé en Finistère pour permettre à sa Yole de Chester de faire enfin connaissance avec l'eau salée.

Hervé profite d'une journée calme malgré un ceil menaçant pour cette prenière sortie en mer.

Hervé peut être fier de ses oeuvres (et décline toute relation avec l'horreur rouge derrière lui) !