11/04/08

Pour ouvrir cette mise à jour des "Nouvelles de l'atelier" voici enfin une image "avant-après" comme on faisait dans les anciennes réclames : il s'agit des cale-pieds du Skerry du Chasse-Marée, à gauche tels qu'ils sont livrés dans le kit, et à droite prêts à monter, j'ai découpé les angles en arc de cercle et j'ai arrondi toutes les arêtes exposées à la défonceuse, un outil que je n'aime guère mais qui est bien efficace...

J'ai tracé puis percé pour les vis de fixation des cale-pieds.

Je continue à profiter de l'accessibilité de l'intérieur de la coque du Skerry, pendant que je n'ai pas encore collé la membrure centrale : j'ai collé de l'adhésif de masquage pour délimiter les zones sur lesquelles je vais faire de l'antidérapant : une couche d'époxy fraiche, que je saupoudre de microsphères de verre (les pantoufles, c'est Cendrillon !)

Aussitôt après avoir saupoudré, j'arrache l'adhésif de masquage, qu'il serait impossible d'enlever après le durcissement de l'époxy. Je passerai encore une ou deux couches d'époxy par-dessus les microshères, afin de les "fixer", et cela aura l'avantage d'atténuer un peu leur mordant.

J'ai incliné la coque afin de fixer les cale-pieds : dans cette position, je peux accéder à l'intérieur et à l'extérieur de la coque. Chaque cale-pied est collé à l'époxy chargée et vissé par deux vis bronze. Si vous atteignez cet angle de gîte sous voile, accrochez vous à vos lunettes, car vous êtes en train de couler ! Un bateau ouvert comme le Skerry est fait pour naviguer avec un angle de gîte très modéré...

Le vernis ayant assez durci sur le Mill Creek 13, j'ai retourné la coque et commencé la peinture : voici la première couche, dont on voit clairement qu'elle n'est pas assez opaque. C'est prévu, je vais faire trois ou quatre autres couches pour arriver à une opacité correcte.

Collage des scarfs des lattes des listons du Skerry. Les listons sont fournis dans le kit en 12 éléments à assembler en quatre lattes (en collant les scarfs déjà coupés) et seront montés en deux plis (deux lattes sur chaque bord). Le compte est bon !

Une petite image à l'attention de Richard, qui m'a mis le nez dedans : il manquait dans le manuel du Skerry les indications sur la confection de l'encornat (le joli mot que voilà !) de bôme pour le gréement au tiers.

Quelques couches plus tard, la coque du Mill Creek commence à avoir meilleure allure !

Image vespérale de mon atelier bien encombré : deux Skerry encadrent le Doris 17 sur sa remorque. Le Skerry de gauche est celui que je construis pour le concours du Chasse-Marée, et celui de droite, suspendu à ma chèvre, est celui de Jean-David, construit à l'atelier voilà un an en "construction accompagnée". Sa sole est abîmée suite à un impact sur un objet pointu, et je vais la réparer, voir plus loin.

Entretemps je colle à l'époxy chargée les deux plis de l'aileron du Skerry. Je contrains une ancienne barrière de parking à un travail enfin utile : le collage est pressé dessus et elle assure que l'aileron sera rectiligne lorsque l'époxy aura durci.

Collage du premier pli des listons sur le Skerry du Chasse-Marée . Je colle ici la première latte de chaque coté. J'ai entretemps collé en une seule opération la membrure centrale et le puits de dérive, puis fait les joints-congés dans tous les angles de cet ensemble. Le banc central et les dessus de caisson avant et arrière sont juste posés en place afin de vérifier leur ajustement.

L'extrémité avant de chacun des listons est tenue par deux vis temporaires pendant le collage à l'époxy chargée, et une à l'extrémité arrière, car il n'est pas possible de poser des serre-joints à l'endroit des guirlandes. Des vis définitives en bronze fixeront le second pli en plus du collage. Il serait très difficile de cintrer les listons s'il fallait les coller en une seule fois, car leur épaisseur combinée est de l'ordre de 50 mm. Un étuvage permettrait certainement de les cinter mais ce serait bien compliqué à mettre en oeuvre pour des kits qui doivent avant tout être faciles à construire.

"Piff", le Skerry de Jean-David, est accroché à ma chèvre pour que je puisse travailler sur la réparation de la sole des deux cotés en même temps.

Petit travail en parallèle : je colle le pied de mât du Skerry. Je n'aime pas le pied de mât standard fourni dans le kit, constitué de deux trapèzes de pin et d'une platine en "U". J'ajoute ici un "fond" à ce pied de mât, afin de protéger la sole d'éventuels mâtages musclés, et j'ai remplacé les trapèzes en pin par une simple épaisseur de contreplaqué de 9 mm, comme les deux autres couches qui constituent le pied de mât.

Et voilà ce que cela donne après finition. Il ne reste plus qu'à passer le tout à l'époxy avant de coller-visser ce pied de mât au pied de la membrure avant.

J'ai rassemblé dans une page séparée toutes les images de la réparation de la sole du Skerry "Piff".

Richard nous envoie cette image dont on pourrait croire qu'elle représente l'évasion réussie d'une princesse privée de sortie par une méchante marâtre (il va falloir que je lève le pied sur les contes de fée...) En fait c'est quand Richard a sorti du grenier les éléments du mât de son Skerry, dont ceux qui lisent tous mes commentaires sous les images savent qu'il sera gréé au tiers, avec un encornat sur sa bôme ! Les autres peuvent remonter à la photo 9.

Richard avait dégrossi des lattes pour construire son mât et les avait montées au grenier pour faire les collages des scarfs à l'époxy (car il n'avait pas trouvé de pin sans noeuds en longueur suffisante) quand il faisait trop froid pour coller à l'atelier. Evidemment, après collage ça ne passait plus par l'escalier...

Voici la remorque du PocketShip "ZO". Bruno nous envoie les cinq images suivantes qui attestent que "ZO" sera bien prête pour son baptême au lac d'Orient dans quelques jours !!!

Bruno nous dit que ce premier chargement sur la remorque n'a pas été très facile, car cette manoeuvre est prévue pour être effectuée à partir de ou vers l'élément liquide...

Et voici "ZO" parée de tous ses atours !

Elle ressemble maintenant comme une soeur à l'image ci-dessous, qui représente le prototype du PocketShip avec son créateur, John C. Harris.

Si vous avez un bateau transportable, rejoignez nous les 16 et 17 avril sur le lac d'Orient pour baptiser "ZO" et jouer aux marins d'eau douce en attendant la Semaine du Golfe, la Route du Sable et les navigations de l'été.

Si vous n'êtes pas trop loin de Lorient le 1er mai, l'association "Petite Plaisance de Cornouaille" vous invite à naviguer sur la Laïta au départ du Pouldu.

Ne ratez pas la Semaine du Golfe, pendant la semaine de l'Ascension, ni la Route du Sable, les 18 et 19 juin prochain, et voici encore une toute nouvelle occasion de naviguer en compagnie de jolis bateaux dont la première édition aura lieu en baie de Morlaix fin juillet. Lire le document Escales. Pour vous inscrire, le formulaire est disponible ici, ou sur le site web en construction.

J'ajoute ces trois images ce vendredi soir, car le Mill Creek 13 est enfin montrable. Je viens de monter l'essentiel des "accessoires" : pontets de pont et gouvernail. Il reste encore quelques petites choses à faire et il est prêt à naviguer.

Je suis moyennement content du rendu de la laque noire : ma "brosse magique" semble avoir perdu une partie de sa magie...

Une dernière photo avant de tout ranger pour ce soir.