11/04/19

Sur ma dernière mise à jour des "Nouvelles de l'atelier" j'avais presque fini d'équiper le Mill Creek 13 hybride que j'allais livrer deux jours plus tard.

Je l'ai posé sur l'établi, incliné sur la tranche, afin de fixer les boucles de réglage de l'inclinaison du dossier du siège en petites lattes. On voit très bien les crémaillères jumelles qui permettent de positionner le siège sur quatre "crans", et ainsi de régler de façon optimale l'assiette du kayak.

La boucle est fixé par une petite longueur de tresse plate, elle-même tenue par une vis en bronze vissée à travers une rondelle coupelle dans le dessous de l'élongis de cockpit. On voit très bien la texture de la trame du tissu de verre de stratification intérieure du pont. Le tube noir est la gaine du câble tribord de commande du gouvernail. L'écrou en laiton est l'un des deux qui tiennent le taquet de relevage du safran.

Sur cette image, le dossier du siège est replié sur l'assise. La sangle de réglage est d'un seul tenant, et fixée le long du haut du dossier par trois vis bronze avec rondelles-coupelles.

Et voilà le dossier levé. Les sangles sont fixées suffisamment en avant pour la position la plus avancée du siège, et elles sont assez longues pour la position la plus reculée. Le petit bout de garcette que l'on distingue sur l'arrière de l'assise passe par quatre pitons laiton à l'intérieur de l'assise et tiennent celle-ci aux crémaillères par deux autres pitons à travers lesquels la garcette coulisse librement sur les quatre positions de réglage.

J'ai collé le second pli des listons sur le Skerry du concours du Chasse-Marée, et j'ai fixé le pied de mât (collé à l'époxy et vissé à travers la sole). J'ai aussi réalisé une vergue de 3.20 m de long, que l'on aperçoit en cours de collage en bas à droite de l'image, pour Alain qui veut équiper son PassageMaker d'une voile carrée pour naviguer sur la Loire.

Cette semaine est passée très vite, et j'ai l'impression de n'avoir rien fait avant qu'il soit temps de se mettre en route pour aller au lac d'Orient, car le moment de baptiser "ZO" était enfin arrivé ! J'ai le Doris 17 et la Prame d'Eastport sur la remorque, et le Doris 12 sur les barres de toit.

Arrivée au lac d'Orient à 9h15, il fait frisquet, mais le soleil est bien là et la météo est parfaite pour tout le week-end. Voyez la suite ici.

Et voici six images que nous envoie Hervé, qui prend toujours autant de plaisir à construire sa Yole de Chester (et le fait savoir !) Sur cette première image, Hervé colle l'un des plis des listons sur l'intérieur du bordé, le transformant ainsi habilement en serre ! Notez le ballast liquide qui sert à éviter que le poids des presses sur un seul bord ne fasse chavirer et tomber le bateau des tréteaux : des caisses de Saint-Emilion, s'il vous plait !

Collage du liston tribord, cette fois-ci sur l'extérieur du bordé, comme il se doit pour un liston. De la sorte, Hervé "sandwiche" le haut du bordé en contreplaqué entre deux bois massifs. Mécaniquement, le résultat est aussi rigide, l'avantage est de protéger la tranche du contreplaqué, et puis il y a l'esthétique, au goût de chacun. Notez l'utilisation de la chambre à air à l'arrière, où la présence des courbes interdit de poser des presses. Sur bâbord, la serre est montée à sec, en attendant la libération des presses de tribord.

Suite des opérations : collage sur bâbord. Le ballast liquide est toujours là, il n'a donc pas été bu pour fêter la réussite du collage tribord...

Prélude à la stratification : Hervé ponce la surface extérieure de sa coque, et profite ainsi du beau temps qui désole les escargots, les agriculteurs et les exploitants de salles de cinéma, mais réjouit le reste des usagers, notamment ceux qui sont au lac d'Orient pour la seconde journée du rassemblement Arwen Marine (les autres ont tort).

La bande de tissu de verre est positionnée pour couvrir les deux bordés de fond, le tissu est bien lissé sur le bois.

Et hop ! le tissu est saturé de résine époxy et il ne reste plus qu'à couper l'excédent de tissu de verre sur les cotés.