Arwen Marine
 
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Rassemblement de Skerry au Lac d'Orient, le 22 mai 2010
Météo parfaite pour cette occasion de naviguer ensemble avec quelques Skerry sur le Lac d'Orient, à coté de Troyes dans l'Aube. Résultat : un grand bonheur sur l'eau, des contacts très chaleureux autour et dans nos petits bateaux, quelques coups de soleil, et une réserve d'images à rêver pour des mois ! Renseignement pris auprès des américains, il n'y a jamais eu plus de deux Skerry rassemblés : c'est donc un record mondial !
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Prêt pour la première mise à l'eau de ce Skerry que j'avais construit pour l'exposer au salon nautique de Paris en décembre 2009. Ludo, Gérard et moi avons décidé de venir naviguer sur nos trois Skerry en marge du rassemblement de Yoles de Bantry organisé par la MJC de Saint Julien les Villas à l'occasion du dixième anniversaire des yoles "Audace" et "Audouce".

 

Hélène nous rejoindra avec un quatrième Skerry en fin de journée. Un record d'affluence pour ce premier rassemblement ! Je fais cette seconde photo par honnêteté, car sur la précédente, le Skerry parait hénaurme. Cette image rétablit un peu l'éliquilibre avec la première, question de perspective ! Je suis arrivé un peu avant les autres Skerry et je me prélasse sur la magnifique cale de mise à l'eau du port du Mesnil-Saint-Père en attendant.

 

Si si, c'est bien le lac d'Orient ! Il faut presque se pincer pour le croire, à cause de la couleur de l'eau et du sable... Nous avons une chance fantastique avec le temps : grand soleil, petite brise d'une dizaine de noeuds, et température dans les 20-25 degrés. J'ai mis à l'eau mon Skerry sans attendre les autres : tout équipé on est encore en dessous des 60 kg, et ça se fait donc tout seul sans peine.

         
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Ludo est arrivé avec Anouket, familière de ces pages, au premier plan, ainsi que Gérard, qui a construit son Skerry sur plans en 2007, au second plan.

 

Gérard examine mon Skerry après avoir mis à l'eau le sien. Entretemps, j'ai envoyé ma misaine au tiers et je suis prêt à démarrer.

 

Par coïncidence (ou plutôt réflexions parallèles), la voile au tiers de Gérard fait exactement la même surface que la mienne : 6 m2.

         
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Gérard est prêt à son tour, pendant que Ludo ajuste quelques détails du nouveau gréement de sloop à livarde d'Anouket (précédemment gréée en misainier au tiers, comme Gérard et moi).

 

Et c'est parti ! Je suis parti le dernier et je tente de rattraper Gérard et Ludo que l'on aperçoit au loin.

 

Ludo assure le spectacle avec un bon coup de gîte ! Il s'agit en fait d'un déplacement inconsidéré de sa part au moment d'envoyer son foc : ces bateaux sont si légers qu'ils réagissent instantanément au déplacement de leur barreur.

         
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Je saisis le Skerry de Gérard cabré sur une vague (si si, il y des vagues sur le lac d'Orient !) Notez la girouette astucieusement fixée sur la guirlande et la position de Gérard : il a ajouté des bancs latéraux démontables entre le banc central et le siège l'arrière, qui lui permettent de barrer confortablement et au sec (Ludo et moi nous asseyons au fond !)   Jolie image des deux gréements côte à côte : sloop à livarde à gauche et misainier au tiers à droite.   Le banc latéral permet à Gérard de faire un rappel efficace, lui permet de garder son fond de culotte au sec, de ranger des tas de trucs dans les filets fixés sous les bancs. Bref : génial, et je montrerai prochainement plus di'mages des bancs de Gérard, avec sa permission.
         
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La petite brise de 10 noeuds est idéale pour les Skerry : juste ce qu'il faut pour les animer, sans risquer de gîter au point d'embarquer (ce qui nous est quand même arrivé dans quelques risées un peu fortes).

  Ludo a encore quelques mises au point à faire sur son gréement, notamment remonter le capelage de drisse de foc sur le mât et remplacer sa drisse qui s'étire trop : on voit que le foc "banane" un peu au près.   Je photographie Gérard en train de me gratter sous le vent ! Nos trois Skerry ont pratiquement la même vitesse, ce qui est normal entre le mien et celui de Gérard, tous deux strictement conformes au plan et gréés identiquement, mais fruit du hasard avec Ludo, dont le Skerry est plus long et lourd, et gréé différemment.
         
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Et oui, Gérard m'a gratté sous le vent. Il essaye aujourd'hui pour la première fois une dérive plus profonde, de taille pratiquement identique à la mienne (encore une fois, cheminements parallèles !) Plus profonde d'une vingtaine de cm que celle des plans, elle permet de faire un meilleur près.

  Un petit regard en arrière pour s'assurer que je ne le rattrappe pas trop vite... C'est tout le plaisir de naviguer ensemble à plusieurs bateaux identiques ou similaires (et jolis, en plus !)   Et c'est au tour de Ludo de venir me rattrapper sous le vent !
         
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Et il m'a passé aussi... Il faut dire que je m'occupe plus de tenter de cadrer correctement mes images que de faire marcher le bateau !

  N'empêche que me voilà dernier de nouveau. On voit que Gérard laisse fasseyer sa voile pour nous attendre. La photo augmente un peu l'effet, mais le lac d'Orient est un plan d'eau tout à fait raisonnable pour tirer des bords sans se sentir coincé comme sur un étang. Comme le dit Gérard, il ne manque que les cris des mouettes... dont on arrive assez bien à se passer finalement !   Le Skerry de Ludo est plus long d'une vingtaine de centimètres et il a également augmenté un peu la hauteur du carreau, et ajouté un gros coffre étanche par dessus le petit caisson arrière.
         
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Le plan d'eau est étonnament vide pour un samedi de Pentecôte avec ce temps idéal... où êtes-vous donc tous ?

  Je vais modifier ma bôme pour lui ajouter un petit encornat qui s'appuiera sur le mât (comme je l'avais fait sur celle du Doris 12) afin de lui donner un point de pivotement fixe. Je vais avancer le capelage du palan d'amure / hâle-bas afin de relever un peu l'arrière de la bôme, et aussi raccourcir le bout qui tient le mousqueton de sa poulie basse afin de pouvoir étarquer plus, car la drisse est en butée en tête de mât.   On distingue à peine la casquette de Ludo sur cette image, sur laquelle son Skerry prend des allures de gros bateau.
         
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Joli petit coup de gîte sous une risée, qui permet à Anouket d'attraper un petit "os entre les dents" (le blanc de la vaque d'étrave de part et d'autre de celle-ci rappellerait un os dans la gueule d'un chien, selon certains commentateurs...)

  Pour paraphraser une pub de bière américaine : la vie ne peut guère être meilleure que dans ces moments-là...   Retour à la plage pour attaquer le casse-croute. Finalement, c'est vrai qu'il y a aussi d'autres trucs dans la vie !
         
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Après nous être remis de nos émotions du matin, nous revoici sur l'eau pour une rencontre fort sympathique ! Il s'agit de la Yole de Bantry "Fille de Loire", au près sous toute sa toile. J'ai triché avec l'ordre des images pour donner un meilleur dynamisme à la séquence, pas pour faire croire que je rattrappe "Fille de Loire" avec mon Skerry, on n'est pas comme ça !

  En fait elle va à peine plus vite que moi, car le vent est un peu léger pour son déplacement, et elle dérive nettement plus au près, du fait de sa quille longue très peu profonde. "Fille de Loire" passe une autre yole en train d'envoyer sa voilure. Huit yoles au total étaient attendues pour participer à cet anniversaire.   A chaque virement de bord, "Fille de Loire", comme ses soeurs-navires( de l'anglais sister-ship), doit "gambeyer", c'est à dire affaler ses voiles et les renvoyer du coté sous le vent du mât, sauf pour le tape-cul qui reste à poste. Cette manoeuvre est éprouvante pour les équipages quand on tire des bords courts au près serré, et la yole perd beaucoup de vitesse à chaque virement (mais d'un autre coté, d'habitude ils rament...)
         
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A mon tour de mener notre petite flotte ! Comme les connaisseurs du Skerry (un groupe qui ne cesse de croître !) l'auront déjà noté, j'ai remplacé le système de barre à guignol et timon par une barre franche traditionnelle (fine et longue) tout comme Ludo et Gérard.

  Pas besoin de gambeyer sur mon gréement au tiers. Les anglais appellent cela "standing lug", par opposition au "balanced lug", mais j'ignore s'il existe une telle différenciation en français. Ma voile reste toujours du même coté du mât quelle que soit l'amure. Il y a donc un coté (sous le vent) où sa forme est meilleure et donc son rendement plus élevé, mais la différence est réduite par les perturbations générées par le mât.   Revoici justement "Fille de Loire" pour une démonstration de gambeyage : la barreuse lance le virement en douceur pendant qu'un équipier sort un aviron sur bâbord pour aider la yole à passer le lit du vent (un peu faible à cet endroit abrité, ce qui n'aide guère).
         
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Le reste de l'équipage affale la misaine et la grand-voile, fait passer les vergues sur l'autre bord des mâts, libère l'amure de la voile pour la saisir sur la nouvelle amure, puis renvoie les voiles : presque rien à faire !

  Comme on le voit sur cette image, ma voile est sur sa "mauvaise" amure, alors que celle de Gérard est sur la "bonne", et franchement on n'y voit guère de différence sur la performance de nos Skerry.   Et voici la yole "Profils pour l'Avenir" de Dunkerke.
         
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Jolie vue d'Anouket. Comme moi, Ludo n'a pas encotre installé de bancs latéraux, et il est assis au fond de son bateau. L'avantage de cette position basse est que l'on a une vue sur 360° sous la bordure de la ou des voiles.

  Les deux autres Skerry devant et sous mon vent.   Les six images qui suivent furent prises par Ronan, venu sans bateau ce samedi après-midi, pour revenir dimanche avec son propre "voile-aviron". Ici, voici les trois Skerry revenant au largue. De gauche à droite, Ludo, Gérard et moi.
         
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Le puissant zoom de Ronan permet de faire des gros plans alors que nous sommes encore assez loin du rivage.

  Le lac parait ainsi beaucoup plus petit !   Les arbres de la berge sont en fait à 2 km derrière les Skerry !
         
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Ludo et moi relevons notre dérive en préparation de l'arrivée sur la plage, encore invisible à droite.

  J'ajoute cette magnifique image des Yoles de Bantry prise par Ronan pour conclure sa série. Ronan nous dit qu'il a du jongler pour éviter d'avoir des pédalos sur ses images (on en voit quand-même un ou deux !) Bravo pour ces superbes images.   J'ai passé la barre de mon Skerry à Ronan pour un petit essai, et j'ai embarqué comme foquier (oh, foc !) sur Anouket avec Ludo. Cette photo au grand-largue illustre bien la fonction combinée du palan d'amure et hâle-bas : la bôme reste parallèle à la surface de l'eau et la chute bien rectiligne.
         
         
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Ronan navigue d'habitude sur son propre voile-aviron léger, et ne se trouve pas dépaysé sur le Skerry. Ici, il arrive presque à surfer sur une vague. Le "presque" reste important dans la phrase précédente, du fait de la légèreté de la brise et de la finesse des sections arrières du Skerry, fruit d'un compromis favorisant l'aviron au détriment du planing... (Serait-ce un grand sourire de bonheur que l'on voit sur le visage de Ronan ?)

  Cette photo pourrait presque accompagner l'image de fin d'un Lucky Luke : "We are poor lonesome sailors, far away from home..." Mais heureusement, la journée n'est pas finie !   Ronan garde le contrôle au vent pendant que Gérard tente de passer en force sous le vent....
         
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Et semble bien y arriver !

  Le contrejour met l'accent sur la texture des voiles.   Et je ne sais plus que dire pour commenter ces images qui commencent à se suffire à elles-même !
         
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Le petit encornat que je prévois d'ajouter sur ma bôme relèvera son point d'écoute en limitant la course de la bôme vers l'avant.

  Cette image montre clairement la différence de hauteur entre les positions de Gérard et Ronan : vivent les sièges latéraux !   Cette image est complémentaire de la précédente : le téléobjectif "écrase" les plans et donne l'impression que la coque des Skerry est très enfoncée sur l'image précédente, alors que sur celle-ci, elles ont l'air d'effleurer à peine la surface de l'eau...
         
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Gérard au portant. Il a relevé partiellement sa nouvelle dérive, pas encore peinte, et on aperçoit la précédente posée à l'avant de son Skerry.

  Notez l'effet du positionnement du palan d'amure/hâle-bas : chez Gérard, il est presque au bout de la bôme, sous le point d'amure, et il n'a guère d'effet de hâle-bas, alors que je reculé le mien d'une bonne trentaine de centimètres, et on voit sur l'image suivante que la bôme reste nettement plus horizontale au portant car elle est plus tenue dans la hauteur.   Ronan au grand-largue. Commentaires sur l'image précédente. Nous rentrons pour accueillir Hélène, qui arrive de Vesoul avec le quatrième Skerry de cette mémorable journée.
         
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Nous retrouvons le quatrième Skerry, arrivé seulement en fin d'après-midi. Il s'agit du premier Skerry que j'avais construit début 2008, et qui appartient maintenant à Hélène. J'hésite à écrire au Guiness book pour faire enregistrer ce record français, européen et peut-être mondial du nombre de Skerry rassemblés en même temps au même endroit... Information depuis confirmée : c'est bien un record du monde !

  Je n'ai plus de photos de la fin de cette journée exceptionnelle avant ces deux dernières, car la carte mémoire de mon appareil photo était pleine à craquer, et j'ai du faire un peu de place avant de pouvoir y loger ces deux dernières images...  

Hélène et Ludo discutent de collection d'engins motorisés anciens, motos, voitures et avions, une autre passion partagée, avant de reprendre la route... Nous reviendrons certainement au lac d'Orient, pratique pour les malheureux qui habitent loin de la mer, et je passerai l'information dans les "Nouvelles" : à bon entendeur...
En attendant, allez voir la suite : les photos prises par Martine, épouse de Gérard.

         
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