Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

11/03/13

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Suite de la construction du Mill Creek 13 : j'ai produit cette poudre blanche sans laboratoire clandestin : je viens seulement de poncer (à la cale à poncer, qui ne disperse pas la poussière comme les ponceuses électriques) les renforts stratifiés sur les embases filetées de fixation des cale-pieds.

 

Après avoir fait quelques retouches sur les joints extérieurs et encore poncé, puis fastidueusement dépoussiéré, j'en viens enfin à la stratification de la coque : j'ai drapé le tissu de verre sur la coque, j'ai coupé le plus gros de l'excédent au livet et je suis prêt à mixer l'époxy. Je couperai l'excédent de tissu sur l'étrave, au premier plan, après qu'il soit saturé et j'ajouterai une bande de tissu à cheval sur la ligne d'étrave pour la renforcer.

 

J'ai commencé par saturer le tissu sur la sole et je vais maintenant descendre sur les bordés. J'ai posé ma "squeegee" sur l'étrave pour aller mélanger une nouvelle fournée d'époxy.

         
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Ouf, ça y est, j'ai fini de saturer tout le tissu de verre, il ne restera plus qu'à couper ce qui dépasse quand l'époxy aura un peu durci. Le pont (à l'envers au premier plan) est prêt dès que la coque le sera : je ne stratifierai sa face inférieure que juste avant de le coller sur la coque afin d'éviter de le figer dans une forme qui ne soit pas parfaitement compatible avec la coque.

 

La découpe du tissu à l'arrière du Mill Creek a été un peu chaude, car le tissu couvre aussi le "rostre" d'un seul tenant.

  Le lendemain matin, j'ai coupé le tissu sous le livet et je me prépare à passer une seconde couche d'époxy pour remplir la trame du tissu. Les deux cales que l'on aperçoit sur la sole au niveau du tréteau arrière, au premier plan, servaient à soulever un peu la coque afin de permettre au tissu de "tomber" et de bien coller jusqu'en haut du carreau.
         
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Avant de passer la seconde couche d'époxy, j'élimine au racloir les plus proéminentes des surépaisseurs (je serais un tueur au Scrabble) à l'étrave et à l'étambot. Voici l'étrave.

 

Et voilà l'étambot. Le racloir à manche bleu est visible à l'arrière-plan à droite, sur l'établi. C'est un outil méconnu car il manque de noblesse (rien que son nom...), mais quel rendement... J'ai juste dégrossi en quelques minutes afin de réduire le ponçage (inévitable) ultérieur. Harold "Dynamite Payson aime dire que la vie est trop courte pour poncer l'époxy : il a raison, elle est trop courte, mais on ne va pas quand-même pas laisser ça comme ça...

 

Pendant que la seconde couche d'époxy durcit sur le Mill Creek, je fais le premier collage sur le Skerry du Chasse-Marée. Je profite du soleil, qui est encore une nouveauté en ce début mars, pour être bien éclairé (et modérément chauffé) pour ce travail.

         
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Chacun à son tour, je sors le Mill Creek pour poncer la seconde couche d'époxy sur la stratification de la coque. Voici la phase " loukoum"...

 

Après dépoussièrage à l'aspirateur puis à l'éponge, je remets la coque à l'endroit pour faire un essai de montage des cale-pieds. Le fil blanc tient le rôle du câble inox de commande du gouvernail afin de vérifier que la pédale coulisse librement sur le rail sans avoir à modifier le réglage de tension du câble. L'espèce de petit drapeau sur la droite permet de faire pivoter la crémaillère de blocage de la pédale pour l'avancer ou le reculer.

 

Vue de dessus : le câble est fixé à l'avant du rail, s'enroule autour du bas de la pédale, puis autour de la partie métallique en haut, solidaire de la pédale. C'est le changement d'incidence de la pédale qui tend ou détend le câble. (Hein? Je répète : quand on appuie avec le pied sur la pédale, elle s'incline en avant et la boucle est plus longue, et donc le câble est tiré et le gouvernail tourne du coté où on appuie - et le bateau aussi !) Il manque encore derrière la pédale le bout de tendeur qui sert à rappeler le haut de la pédale vers l'avant.

         
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Retour du Mill Creek à l'intérieur pour passer une troisième et dernière couche d'époxy sur la coque.

 

En l'absence d'Igor, un voisin m'a aidé à remettre le Skerry à l'endroit après le premier collage sur l'extérieur de la coque. Il est encore très "mou" à ce stade et je n'ose pas utiliser ma chèvre. Cette image montre l'intérieur de la poupe où j'avais collé de la bande adhésive afin d'empêcher l'époxy chargée de couler à travers les "jours" causés par la jonction imparfaite des extrémités des bordés et de maculer le bordé, que je n'ai pas encore imprégné.

 

J'ai enlevé l'adhésif de la poupe et coupé puis extrait toutes les sutures de fil de cuivre. Après moult réflexions, j'ai décidé de déposer la membrure centrale afin d'avoir un meilleur accès pour travailler sur la surface intérieure. J'y suis allé doucement afin de m'assurer que la coque gardait sa forme sans le support de la membrure centrale. Nickel !

         
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Je commence par imprégner l'ensemble de la surface intérieure. Sur cette image, il ne reste plus à couvrir que le petit coin sur bâbord arrière. La façon dont l'époxy fait "sortir" la texture du bois en le "mouillant" m'esbaudit à chaque fois ! Cette image montre que si la découpe pour la trappe du caisson étanche arrière est centrée, celle de l'avant est décalée sur tribord afin de ne pas se trouver bloquée par le mât lorsque le bateau sera gréé.

 

Dans la foulée, pendant que l'époxy d'imprégnation est encore "molle", je fais les joints sur l'intérieur. Il est important d'imprégner le bois avant de faire les joints, car la présence d'époxy "claire", même non durcie, évite que le bois soit taché par la charge de l'époxy des joints. Cette image montre le coté bâbord de la membrure de l'arrière : à gauche, j'ai déjà "nettoyé" les bords des joints après les avoir lissés (avec l'arme secrète, la cuiller en plastique !) A droite, j'ai fait le lissage, mais pas encore le nettoyage.

 

Et voilà le travail ! Je laisse durcir et je ferai un bon ponçage de toute la surface intérieure de ce Skerry avant de faire la stratification. Un autre intérêt d'enlever la membrure centrale est que je vais pouvoir poser une pièce de tissu de verre d'un seul tenant sur le compartiment central, ce qui fera un composite ininterrompu entre les deux compartiments étanches. La stratification extérieure sera bien sur encore meilleure car la pièce de tissu de verre sera continue de l'étrave à l'étambot.

         
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Cette photo met en valeur l'important volume de la coque du Skerry, malgré la grande finesse de ses lignes.

 

Retour au Mill Creek : nouvel essayage du gouvernail, j'ai connecté les câbles inox au palonnier. Le filoir sous la vis de pivotement du safran servira à fixer le tendeur qui le tiendra en position basse. Cette image montre qu'il faut que je repasse une couche d'époxy chargée à l'intérieur de la tête de gouvernail, car ce qu'on en voit manque de fini.

 

J'ai collé une pièce en biseau pour guider la sortie du câble et de la gaine qui lui permet de traverser le caisson étanche arrière sans lui faire perdre cet attribut (étanche, pas arrière !) J'ai commencé par percer de part en part un parallélépipède de sapelli avant de le scier en diagonale puis d'arrondir ses angles extérieurs.

         
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Charles-Edouard est de retour pour une session de construction accompagnée de son Cavelier. Après avoir arasé les listons à la ponceuse à bande, il passe un coup de défonceuse pour arrondir l'angle supérieur extérieur des listons. Nous allons ensuite faire un très gros ponçage sur toute la surface intérieure du canoë, puis sur l'extérieur, en prélude à sa stratification.

 

Charles-Edouard met la dernière touche d'époxy sur la face inférieure du liston bâbord : nous venons de passer une couche d'imprégnation sur tout le bois mis à nu aujourd'hui.

 

Retour sur le Mill Creek pour aborder enfin l'opération que je prépare depuis des mois (j'exagère à peine) : le collage du pont sur la coque. On voit que j'ai déjà posé le tissu de verre sur le pont retourné, et la coque est prête à le recevoir.

         
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J'ai commencé à saturer le tissu de verre : c'est cette stratification qui assurera la solidité du pont, qui sera pris en sandwich par une seconde stratification, avec un tissu plus léger, sur sa face extérieure. Je ne ferai celle-ci qu'après avoir finalisé le ponçage du pont.

 

Tout le tissu de verre est saturé, et je vais coller le pont du Mill Creek sur la coque sans attendre que l'époxy ait durci, car le pont risquerait de se figer dans une conformation qui ne correspondrait plus à celle de la coque.

 

Pendant que l'époxy de la stratification du pont commence à "prendre", je monte les trappes à joint torique des compartiments étanches. J'ai déjà verni l'intérieur du cockpit, et cette opération termine l'aménagement de l'intérieur, qui sera très bientôt nettement moins accessible.

         
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Nous y sommes : j'ai encollé à l'époxy chargée le dessus des serres bauquières, des cloisons, des courbes verticales et des élongis en vue du collage du pont. Tout cet encollage me rappelle un sport populaire dans les grandes entreprises, impliquant des mouches et beaucoup de minutie, mais c'est un tout autre sujet...

 

Ces deux images sont très utilitaires : elles me serviront à savoir jusqu'où vont les "remplis" avant et arrière et ainsi savoir où je peux visser les ancrages des poignées de transport de ce Mill Creek, notamment.

 

Voici une image qui doit chauffer le coeur de nos amis de chez Minnesota Mining and Manufacturing Company, dont le nom a changé en 2002 et qui fabriquent la bande adhésive que je viens d'utiliser prodigalement. En tout cas, elle chauffe mon coeur à moi, car je viens de passer une étape décisive dans la construction de ce bateau.

         
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L'opération délicate a été de saisir le pont à l'envers, de le retourner (tout gluant de sa stratification toute fraîche), avec seulement deux mains, et de le poser du premier coup à sa place, sans pratiquement avoir à ajuster sa position après l'avoir posé... J'ai ensuite coupé le plus gros de l'excédent de tissu de verre qui dépassait du joint avant de coller la bande adhésive sur tout le pourtour et de poser les pinces sur l'élongis de cockpit.

 

J'ai hâte que l'époxy ait assez durci pour enlever la bande adhésive et commencer le ponçage du pont et voir enfin le résultat final de mon travail avec les petites lattes...

 

Vous vous rappelez de cette image du Monotype de Bréhat de mon frère Gilles en route pour le Grand Pavois de La Rochelle en septembre 2010.

         
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Voici quelques images de sa transformation en "mère de moule" (ou "plug", plus court mais moins français). En effet, Gilles en a un peu assez de voir ses clients potentiels se sauver en courant dès qu'il prononce le mot "bois"... Il y a un travail énorme d'information à faire sur les nouvelles techniques de construction et surtout d'entretien (ou de quasi-absence d'entretien, d'ailleurs) des bateaux construits en "bois moderne". Mais aucun des petits chantiers que nous sommes n'a les moyens de faire cette information. Du coup, on continue à vendre beaucoup de baignoires...

 

Et Gilles a donc décidé de transmuter le bois en polyester. Je ne pense pas que cette opération le qualifie comme alchimiste, mais il en assez de ne faire que de la restauration ou réparation, il a envie de lancer de nouveaux bateaux, et il faut donc s'adapter... Certes c'est triste, mais outre le plaisir de "faire du neuf", il faut dire que son activité est peu à peu étranglée par la mise à la retraite des bateaux de pêche en bois traditionnel et le manque de moyens de certains plaisanciers propriétaires de bateaux classiques, qui ont souvent les yeux plus gros que le ventre (euh, le portefeuille...)

 

La coque en construction traditionnelle bois a donc été pourvue d'un pont, puis enduite afin de produire un moule, ou plutot deux, car il y en aura un pour la coque et un pour le pont-cockpit. Pour continuer mon argument sur les images précédentes, il n'y aura bientôt plus de travail que pour quelques heureux élus sur le peu de "bateaux du patrimoine" qui sont bien gérés et arrivent à se financer pour continuer à flotter...

         
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Depuis des semaines, Gilles enduit, ponce, enduit de nouveau et reponce, jusqu'à éliminer la moindre irrégularité, afin que le moule à construire soit parfait... En effet, le moment venu, le moule sera construit par stratification directe sur cette coque. Elle aura été préalablement cirée afin d'assurer qu'elle puisse ensuite être décollée du moule afin que celui-ci puisse être utilisé pour produire des centaines, que dis-je des milliers de Monotypes de Bréhat...

 

Hervé m'envoie les quatre images suivantes de la construction de sa Yole de Chester. Notez que la qualité des photos est bien meilleure que la semaine dernière ! Par contre, Hervé continue d'avoir un grand plaisir à conduire ce projet et je trouve son enthousiasme bien raffraichissant !

 

Huit bordés suturés, encore quatre à ajouter avant de finir la partie "couture", ça prend forme !

         
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Et ça y est, Hervé a fini de "coudre" sa coque, il a fermé l'étrave et posé la structure intérieure en place, mais on voit que les membrures ne sont pas encore solidarisées au bordé.

 

Le tableau arrière de la Yole de Chester est un challenge car il faut de la patience pour amener chacune des extrémités des virures dans son encoche sur le tableau. Au début on se dit que c'est impossible, et on est tout surpris de tout voir en place au bout d'un moment.

 

Nous sommes déjà douze bateaux inscrits pour le baptême de "ZO"...

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué et de l'époxy. Construire son propre bateau est une expérience très enrichissante, et sans difficulté réelle car toutes les pièces sont découpées avec une grande précision et vous êtes guidé étape par étape grâce à un manuel de construction très détaillé. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !
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