11/03/20 |
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Je commence cette mise à jour par une expérience intéressante que vous pouvez facilement reproduire chez vous, bien que je ne le recommande pas : les objets ci-dessus ont été lavés avec la poche du pantalon qui les contenait (cycle blanc-couleurs à 30°). Le téléphone est toujours taché d'époxy chargée (en particulier les deux touches de prise et de fin d'appel) et il ne marche plus. Par contre sa carte SIM, insérée dans un autre appareil (pas lavé) fonctionne toujours, de même que la clé USB, dont les fichiers sont toujours lisibles, et la batterie du téléphone semble prendre la charge (je vais l'essayer dans un autre téléphone pour vérifier). |
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J'ai enlevé les "bandelettes" du Mill Creek 13 afin d'attaquer la finition de la surface extérieure du pont, qui devra ensuite être stratifiée afin de durcir sa surface et renforcer le collage au livet avec la coque, car il retombera sur le haut du carreau. J'ai déjà fait un bon gros ponçage pour obtenir une surface lisse et propre, et j'ai dégrossi la découpe autour du cockpit à la scie sauteuse puis fini à la défonceuse avec une fraise droite à guide. |
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Après toute cette production de poussière, je rentre pour passer à la squeegee une couche fine d'époxy légèrement chargée afin de boucher toutes les petites fentes et les trous des agrafes (j'ai déjà bouché ceux des pointes des plat-bords avec des cure-dents - c'est un métier !). Les élégants mobiles accrochés au solives sont les pièces du Skerry du Chasse-Marée sur lesquelles j'ai passé une couche d'imprégnation : membrure centrale, banc, et dessus de caisson avant et arrière. |
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Le soleil est sortie pour une grande partie de ponçage : sur le Skerry à gauche : toute la surface imprégnée et les joints intérieurs doivent être poncés en vue de la stratification intérieure de la partie basse de la coque : en effet, afin de gagner du poids, seule la sole et les deux bordés bas seront stratifiés, intérieurement et extérieurement. Je vais aussi poncer le pont du Mill Creek afin de revenir au bois nu (faire et défaire...). |
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J'ai collé les guirlandes avant et arrière du Skerry, et cette image montre que l'on voit encore le jour à travers sa coque : je dois encore boucher tous les trous des sutures à l'époxy chargée. |
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Après avoir bouché individuellement chacun des trous des sutures, je drape trois pièces de tissu de verre sur la surface intérieure : une grande dans la partie centrale (2.50 m) et deux petites pour les caissons étanches des extrémités. |
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Et voilà le travail : j'ai saturé tout le tissu d'époxy et suis en train de couper l'excédent de tissu sur les bords. Je fais cette coupe avec la pointe de la lame neuve d'un cutter, car la fibre de verre est assez difficile à couper, et si on ne coupe pas bien net, on tire les fibres et c'est la cata... Je fais la coupe sur les joints d'époxy, qui sont durs et sur lesquels la lame ne "marque" pas, ce qui ne serait pas le cas sur la surface du contreplaqué. |
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On aperçoit une coulure sur la cloison avant : c'est en y accrochant un fil libre du bord de la pièce de tissu de de l'avant qui collait à la squeegee que j'ai fait cette goutte. En effet, les bords (surtout le long des cloisons verticales) sont des pièges car le tissu se défait et les fils ne demandent qu'à venir polluer le reste du travail. Un petit coup de chiffon et la goutte et le fil (préalablement coupé) disparaitront. |
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Image vespérale de l'atelier avec la chaude lumière du soleil couchant. Il a donc fait beau et chaud toute cette journée (15°, mais avec le soleil j'ai travaillé toute la journée en T-shirt, sans ciré, vareuse, pull ni polaire !) Il était temps car il me semble que cet hiver picard a été particulièrement long et sombre, avec très peu de journées ensoleillées (à moins que ce ne soit l'age qui arrive...) |
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Encore un ponçage sur le pont du Mill Creek : ça commence à prendre tournure ! Je dois encore arrondir l'angle des plat-bords afin de permettre à la stratification du pont de tourner l'angle sans faire de bulles pour descendre sur le carreau. |
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Je suis plein de respect pour cette ponceuse vibrante : avec du papier de 80, elle abat un travail étonnant, visible à la quantité de poussière "libérée". J'avais dégrossi le premier ponçage au "tank" (la ponceuse à bande) au 60, puis je suis rapidement passé à la ponceuse orbitale avec du papier de 40 (!!!) puis 80, et enfin à la ponceuse vibrante, papier de 80. Pour cette seconde phase, je suis rapidement passé au papier de 120 afin d'éviter les marques "en ressort". Comme je stratifie, je ne descends pas plus bas maintenant. Pour la finition, je passerai au 180 puis au 240. |
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Notre piétineur de colis est rentré de congé ! C'est en effet presque comique, on dirait qu'une personne est spécifiquement salariée pour piétiner les colis de kits qui passent à sa portée. Nous spéculions récemment avec Michel, dont le colis était arrivé sans traces de semelles, que cette personne devait avoir pris quelques jours de congé pour aller aux sports d'hiver (sans doute faire de la rando raquette sans raquettes). Malgré ses "soins" il est très rare que les pièces arrivent abîmées, bien que cela paraisse parfois incroyable... |
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Après le nouveau ponçage "à blanc" du pont du Mill Creek, j'ai fait quelques retouches d'époxy chargée sur les trous qui étaient réapparus (ou reparus ?) après le récent ponçage. |
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Encore un ponçage, puis j'ai passé une couche d'imprégnation époxy afin d'imprégner le bois et de visualiser son aspect final sous la stratification. Je vais reponcer avant de stratifier, bien sûr ! |
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Charles-Edouard est de retour pour continuer la construction de son Cavelier. Il attaque ici la stratification de l'extérieur de la coque. Il commence à étaler à la squeegee l'époxy que nous avons froidement versée au centre de la pièce de tissu de verre. |
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Nous ajouterons des pièces complémentaires de tissu de verre sur les cotés pour couvrir les parties hautes du bordé, et nous ajouterons aussi des bandes de renfort sur l'étrave et l'étambot. |
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Une fois la stratification du Cavelier terminée, j'enchaîne avec celle du pont du Mill Creek : j'ai drapé le tissu de verre... |
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Puis je l'ai découpé sur le pourtour du pont, en laissant juste de quoi descendre de 3 cm sur le carreau pour renforcer le joint pont-coque. |
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Je profite d'une pose de remixage d'époxy pour faire cette photo du tissu partiellement saturé. J'ai éteint les lampes halogènes qui généraient trop de chaleur et causaient l'apparition de bulles ! La chaleur des lampes provoque l'évaporation d'une partie de l'humidité que contiennent les lattes, et cette vapeur se fraie un chemin vers l'extérieur par les orifices restant dans la couche d'imprégnation époxy que j'ai faite hier (un trou d'agrafe mal bouché par exemple). La présence du tissu saturé crée un opercule qui se soulève et on a ainsi une bulle. Heureusement, l'époxy est encore "crue" et je peux effacer les ampoules en replaquant le tissu sur le bois d'un coup de squeegee. |
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Et voilà le travail ! Les lattes du pont sont maintenant scellées entre deux stratifications, ce qui rend le pont pratiquement indestructible. Notez tout de même le "pratiquement"... |
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Après durcissement partiel de la stratification, je passe une seconde couche d'époxy bien grasse par-dessus afin de remplir la trame du tissu de verre. Plus qu'à laisser bien durcir et à nous le ponçage (chic !) |
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Beau soleil et petit vent : journée idéale pour aller sur l'eau ou poncer... Je choisis le ponçage ! J'ai commencé par le pont, au papier de 120, puis 180 sur la ponceuse orbitale. Je finis au 240 à la main. |
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Je ponce ensuite la coque, même ponceuse, mêmes papiers. Le beau loukoum que voilà ! |
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Rinçage à grande eau pour éliminer toute cette poussière. L'eau fait loupe sur l'époxy dépolie et met en valeur tous les défauts éventuels, ce qui permet éventuellement de corriger le tir. |
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Hervé nous envoie les six images suivantes de la construction de sa Yole de Chester. On le voit ici occupé à reprendre la tension des sutures qui servent à "coudre" les virures les unes aux autres. |
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Le fil de cuivre (ou de fer gaîné utilisé en complément du fil de cuivre par Hervé) ne tolère qu'un certain nombre de torsions et d'étirages, et certaines sutures cassent et doivent être remplacées : Hervé doit donc passer sous la coque pour aller remplacer chaque suture cassée, puis sortir pour la nouer et la serrer à nouveau, jusqu'à ce qu'une autre suture casse, etc... |
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Ce n'est pas l'Hermione, mais pas beaucoup plus petit, semble nous dire Hervé !
Hervé a retourné sa coque afin de positionner la structure intérieure... et faire cette photo spectaculaire ! |
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Les éléments de structure sont en place : des positions théoriques sont indiquées pour les éléments transversaux (les deux membrures centrales et les deux cloisons avant et arrière), mais ces positions doivent être validées par le positionnement des éléments horizontaux (les dessus des caissons et les planchers). Le niveau à bulle sert à vérifier que la coque n'est pas voilée, et le fil matérialise la ligne médiane de la coque et aide à la vérification. |
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Cette image de l'intérieur de la Yole de Chester d'Hervé montre l'originalité de ce bateau bien mieux qu'un long discours (que je vous fais quand-même subir) : les deux membrures "tiennent" le centre de la coque et permettent d'éviter les traditionnels bancs transversaux. Le ou les nageurs (la Yole peut être nagée en double, en aviron traditionnel, sans coulisse) sont assis sur des tabourets mobiles, et un cale-pieds se coince dans les encoches des planchers pour le nageur avant ou unique, le nageur arrière se cale sur la cloison arrière. |
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L'architecte de la Yole de Chester, John C. Harris, prétend avoir dormi à son bord au cours de randonnées : en effet, les 2.80 m de plancher accueillent facilement un duvet sur un petit matelas de camping (Mais que faire s'il pleut ? L'intérêt de cette possibilité est sans doute doute réservé aux contrées sauvages infestées d'ours, de bêtes sauvages ou de nymphes lascives...) Mais je m'égare, Hervé est maintenant prêt à passer à la phase du collage, après avoir marqué l'emplacement des membrures et cloisons.
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