Du 22 au 25 juillet 2010

Je me retrouve installé par l'efficace et sympathique Sonia dans l'un des abris de l'estacade, qui domine les bateaux du Port-Musée, à un jet de pierre de la place de l'Enfer.

Mes trois bateaux attirent les curieux, mais c'est le Skerry qui intéresse le plus de visiteurs.

Chaque après-midi, la pleine mer est le moment des mouvements de bateaux, avec l'ouverture de la porte du bassin à flot. C'est logiquement le moment de plus forte affluence sur l'estacade.

Le public de Douarnenez 2010 est nettement plus connaisseur des bateaux que celui que j'ai l'habitude de rencontrer sur les salons nautiques, ce qui est fort agréable.

La mâture d'Etoile de France, au premier plan, et celle de La Recouvrance.

Le beaupré et le bout-dehors d'Etoile de France.

Sur la rive opposée, voici quelques uns des nombreux petits bateaux de plaisance traditionnelle.

Un autre beaupré muni d'un beau bout-dehors : celui de La Recouvrance, dont on aperçoit également la figure de proue. Elle représente un visage féminin à la chevelure dorée, mais je n'ai pas réussi à savoir de qui il s'agit : merci à qui saura !

Une jolie brochette de petits bateaux de travail le long du quai face à la place de l'enfer.

La bisquine La Granvillaise sort du port.

La voici au passage de la porte du bassin : il faut mettre les gaz à fond au début de l'ouverture car le courant de marée est très vif, et j'ai vu quelques bateaux peiner à l'étaler, et prendre de nombreuses minutes à franchir le faux sas.

Entrée du ketch de Brixham Vigilance , dont l'absence de tonture rend la ligne étrange.

Entrée majestueuse d'Earl of Pembroke, construit en Suède en 1948, initialement gréé en goélette, et travesti en trois-mâts barque en 1994 pour faire du cinéma.

Earl of Pembroke fait demi-tour afin de s'amarrer face à la porte pour faciliter la prochaine manoeuvre de sortie. Son gaillard d'arrière rapporté est assez laid, ce qui est fort dommage... On distingue encore l'ancien tableau arrondi, deux fois plus bas.

Demi-tour presque fini. Son entrée dans le port a nourri la polémique concernant l'abstention du Belem (réparée deux jours plus tard), car la taille des deux bateaux est similaire, mais le maître bau du Belem fait 1.50 m de plus que celui du Pembroke (8.80 m contre 7.30 m), ce qui ne laisse que quelques centimètres de marge au passage de la porte du bassin.

Pour ma part, je comprends tout à fait l'absention du skipper du Belem : il y avait une bonne petite brise qui générait des risées imprévisibles, et j'ai pris le ris dans la voile du Skerry afin d'éviter qu'il ne saute sur les pieds des visiteurs !

Vue de mon stand à contre-jour. Le soleil est enfin sorti en fin d'après-midi !

Course de godille du jeudi : voici le (futur) vainqueur dans l'annexe de Lola of Skagen. Impressionnant d'aisance, il n'a pas laissé une chance à ses concurrents...

Pourtant cette image montre clairement que certains des concurrents avaient une vitesse assez remarquable pour la godille. Et chapeau à cet adorateur de Ste Rita, qui fait la course dans une annexe gonflable (et dans le mauvais sens, ajouteront certains, mais il doit encore aller virer la marque de mi-parcours) !

Certains n'hésitent pas à s'engager avec des bateaux nettement plus importants que les annexes : voici par exemple un joli bourcet-malet.

Et un autre concurrent dans un bateau encore nettement plus important, mais néanmoins bien dans la course.

Je suis monté sur le "grand pont" qui surplombe le Port Rhu vers 20h30 pour profiter de la lumière du soir sur la fête.

C'est le moment où les bateaux accueillent de nombreux invités, à l'exemple des bisquines : La Cancalaise noire et La Granvillaise blanche.

La lumière du soir donne une belle intensité à toutes les couleurs...

La soirée est nettement plus intime sur le Général Leclerc (à gauche) et sur le Grand Léjon.

Le feu du Scarweather s'invite de façon incongrue à la soirée sur La Grande Hermine, le yawl de l'Ecole Navale, à couple de La Belle Poule, goélette à hunier dite "paimpolaise", car du même type que celles armées par le port de Paimpol pour aller pêcher la morue sur les Bancs de Terre-Neuve (voir la description de cette pêche dans notre article sur le Bluenose).

Le Renard, réplique du côtre corsaire armé (et non commandé) par Surcouf en 1812 et coulé en 1813 après le dernier combat d'un navire français sur nos côtes. La réplique fut lancée en 1991.

Image intemporelle d'un petit bateau de travail échoué sur son bouchain.

L'estacade vue depuis la rive opposée, avec les petits bateaux de plaisance traditionnelle.

Un petit bateau de plaisance qui n'a rien de traditionnel, sinon ses avirons et sa voile aurique (sur des espars en carbone !) J'ai appris de son propriétaire enthousiaste qu'il s'agit d'un dessin de Gildas Plessis.

Vue de face d'Ortegal, à droite, échoué à couple d'un bateau de travail.

La flottille des "voile-aviron", paisiblement échouée au commencement d'une nouvelle journée.

L'ile Tristan en arrière-plan de la flottille des "voile-aviron".

Le groupe des yoles de l'Odet, derrière la yole de Bantry Val Maubuée.

Toujours les "voile-aviron".

Un canoë à voile gréé en ketch aurique.

Le coin des dériveurs pionniers de la démocratisation de la plaisance : deux Vaurien et un Mousse (rouge vif) devant la chaloupe Mari lizig. Chapeau pour la peinture à fleurs !

Une autre superbe chaloupe dont je n'ai pas trrouvé le nom.

Vue du barrage du Port Rhu à l'arrière-plan.

Les yoles de Bantry sur la gauche.

Le ketch Keewaydin, construit à Rye, sur la côte sud-est du Royaume-Uni, en 1913.

Le Pen Duick d'Eric Tabarly. C'est de ce bateau que Tabarly tomba au cours d'une manoeuvre.

Vue du ponton "belle plaisance". L'homme en vareuse rouge a l'air de se demander où est son bateau : c'est vrai qu'il y en a beaucoup, et tous superbes...

Les mâts de la "belle plaisance".

La Cancalaise sortant de Tréboul sous toute sa toile.

J'adore cette image de Lady Cath évoluant dans le Port Rhu : elle est si jolie qu'on croirait voir un modèle réduit sur un bassin...

Pen Duick III sort du bassin

Et c'est au tour de Lady Maud, en remorque car dépourvue de moteur.

La chaloupe à vapeur Min Deern fait une belle démonstration de puissance.

Et c'est au tour de Pen Duick de sortir. Cela fait bizarre de voir de "simples gens" naviguer à son bord, mais il serait stupide de le coller dans un musée.

Rose Noire II

Lola of Skagen

Leonora III

Marike

Lady Cath

La Granvillaise tout dessus, attrappée au zoom. Elle porte ses "rikikis" (huniers volants) au dessus du hunier de misaine et de celui de taillevent. C'est là que l'on regrette d'être bloqué sur l'estacade, au lieu d'être sur l'eau...

Retour du Renard

Et voici enfin la mâture tant espérée du Belem, qui n'aura finalement attendu que deux jours au port en eau profonde de Rosmeur avant d'entrer dans le Port Rhu.

Il se dit que la porte du bassin a été conçue juste assez grande pour que le Belem puisse y entrer...

On sent confusément que chacun à bord retient un peu son souffle pendant la manoeuvre...

Petit retour dans mon stand pour prendre cette vue de la foule qui observe l'entrée majestueuse du Belem...

L'un des très nombreux appareils photos immortalisant la scène ; son point de vue est meilleur que la plupart de nous autres !

Le Wood Duck 10 fournit une cachette à un jeune plaisantin !

Je reste très content de mes poissons africains sur le pontage du Wood Duck !

Vue du haut du gréement d'Etoile de France. Le barbecue sur le grand mât, à gauche, est un radar (non, pas celui qui en veut à vos points).

Même vue sur La Recouvrance. Son hunier et son perroquet (les voiles carrées du mât de misaine) sont cargués, et pas encore ferlés, voilà une illustration de la nuance.

Le gréement du Belem à gauche tient compagnie à celui du Earl of Pembroke, entre autres.

Etranges voisins de port...

J'ai oublié le nom de ce ketch anglais. Sa barre à roue est face à l'habitacle, à coté de la descente, qui contient le compas de route.

Le pied du grand mât du même ketch, avec plein de détails de gréement et d'armement, à commencer par le ratelier, à gauche sous la bôme et en finissant par le feu de route tribord, vert, à droite.

L'ancre tribord de La Belle Poule, suspendue à son bossoir, prête à mouiller en cas de besoin.

Une photo pour Jean-Jacques : Keltia devant le Belem.

Le rouf, la descente et le cockpit de la charmante Minnie.

Le hunier de La Belle Poule

Quelques jolies coques au ponton de la belle plaisance.

J'adore le reflet des gréements dans l'eau du bassin.

La barre du Belem...

...et son élégante annexe...

Le pied du mât d'artimon du Belem et ses manoeuvres. Notez la quête rendue visible par rapport à la cloison avant de la timonerie, qui est verticale.

La poupe du Belem, vue par dessus le mur du bassin.

Une autre image du grand voile-aviron dessiné par Gildas Plessis.

Etambrai d'une yole de l'Odet : la yole est faite pour marcher aussi bien à l'aviron qu'à la voile, et il faut donc pouvoir mâter et démâter facilement. C'est pourquoi son étambrai est ouvert et se ferme par la chaîne qui s'enfiche sur des cabillots de part et d'autre du mât. On insère ensuite les coins pour raidir la chaîne et bloquer le mât.

Voici une version plus sophistiquée sur une autre yole de l'Odet : la chaîne est remplacée par un collier mobile en bronze, et les coins sont amarrés en guirlande.

Un Ilur abattu en carène : sa dérive pivotante est coincée par des petits caillloux et l'équipage s'affaire à la débloquer.

J'en profite pour faire cette image de la carène de l'Ilur.

Un joli Aber, autre plan de François Vivier.

Revoici Ortegal

Le joli doris de Swampscott Abadenn

Lilou, construite par les stagiaires des Ateliers de l'Enfer, sur des plans extrapolés à partir de ceux du Vadcar, un canot de 10 pieds du Havre.

Encore une course à la godille : superbe prestation en double sur As de Coeur. En fait, cette régate est ouverte à tous les engins à propulsion humaine, et on voit des planches sur lesquelles l'un pagaie debout, l'autre couché...

Même les goélands semblent apprécier mes bateaux...

Nouvelle vue de la grève des voile-aviron sous le soleil.

Une yole de l'Odet posée sur un caillou nous dévoile sa carène fluide et la bande-molle métallique qui protège sa quille, interrompue pour laisser passer la dérive sabre. Une discrète quille de bouchain complète la protection de la coque à l'échouage.

Le Skerry avec sa voile arisée attire toujours de nombreux visiteurs.

Encore une entrée pour Earl of Pembroke...

...qui attire toujours l'intérêt des foules !

Grand soleil pour cette dernière après-midi.

Le Youyou attire de jeunes amateurs.

La Recouvrance à couple d'Earl of Pembroke, avec la mâture du Belem en arrière-plan.

Dernier soir de Temps Fête : je "vole" encore quelques images depuis le Grand Pont...

Les rayons du soleil atteignent encore les quais, mais les bateaux sont déjà dans l'ombre.

Le feu du Scarweather n'en croit pas ses lampes : Le Renard à couple d'un bateau anglais (Vigilance)... et 100 ans plus jeune, non mais !

J'ajoute cette image prise par Jean-Jacques (le patron et constructeur de Keltia).

Et je finis sur cette image du cimetière qui domine Pors Melen : sans doute le cimetière avec la meilleure vue sur la mer...