12/04/22 |
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La semaine dernière j'avais préparé tous les sièges et dessus de caissons du Grand Skerry "Gandalf", qui doit en principe être lancé le 28 avril au rassemblement du Lac d'Orient. Le bateau n'est toujours pas prêt ce dimanche soir, mais il me reste 5 longues journées pour terminer ! |
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J'ai commencé cette semaine par le "moussage" des caissons latéraux du cockpit central. J'ai découpé des plaques de polystyrène expansé pour remplir au mieux ces deux caissons. La mousse garantit que même en cas de très gros souci, ces deux caissons continueront de jouer leur rôle de réserve de flottabilité : il faudra détruire le bateau à l'explosif pour disperser cette fichue mousse.
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En effet, je n'ai guère apprécié ce travail, très salissant car la "scuire" de cette mousse est ultra légère et vole partout, et se colle sur tous les éléments électriquement chargés (sur tout, en fait). J'ai même réussi à me "piquer" le bout du doigt avec la scie japonaise que j'ai utilisée pour les découpes et ajustements des blocs. Bref, c'est fait !
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J'ai collé les nables de remplissage et de vidange des réservoirs de ballast liquide : chacun des deux réservoirs situés de part et d'autre du puits de dérive est indépendant et muni de deux nables (le tuyau gris en PVC ne fait que passer : il fait communiquer le cockpit avant et celui de l'arrière, pour rassembler l'eau des fonds à l'arrière) : le nable qui traverse la sole sert aussi bien au remplissage qu'à la vidange du réservoir, selon que le bateau flotte ou pas, et il est en principe toujours ouvert. Le second traverse la cloison 3 et permet de vider le réservoir dans le cockpit arrière, d'où l'eau sera évacuée par deux vide-vite, pour les moments où l'on voudra naviguer "à lège" (il faudra donc d'abord fermer le premier nable pour éviter que l'eau revienne naturellement). |
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Arnaud est venu passer la journée à l'atelier et il est ici occupé à poser un cordon d'époxy chargée sur les tasseaux de support du plancher du cockpit central bâbord, que nous allons très prochainement mettre en place, tout comme celui de tribord qui est déjà collé. Le programme du jour est en effet le collage de tous les éléments horizontaux (j'aurais bien collé aussi le premier pli des listons, mais comme on a fini à 20h30, ça suffisait...)
Cette image montre que les planchers du cockpit central (qui sont aussi les dessus des réservoirs de ballast) sont presque à mi-hauteur du puits de dérive, qu'ils tiennent latéralement sur toute sa longueur. |
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Nous avons aussi fixé les évents, qui sont des sections de tube de cuivre de 12 mm qui permettent l'entrée et la sortie de l'air en point haut des réservoirs de ballast. Ils sont placés dans les angles que fait le puits de dérive avec la cloison 2. Ils seront pratiquement invisibles sous le banc avant, et il faudra atteindre un angle de gite de 45° avant que l'eau commence à pouvoir sortir par les évents. On s'en moque un peu, car à 45° de gite, "Gandalf" à mis son liston sous l'eau et il est en train de se remplir de toute façon... |
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Les deux planchers sont collés. La section de tasseau emmanchée dans le puis de dérive assure qu'il garde son ouverture normale pendant le collage des planchers, en attendant que le chapeau du puits soit collé. Les "hublots" seront fermés par des trappes de visite de 4 pouces, qui permettront de passer la main pour ouvrir ou fermer les nables de remplissage-vidange des réservoirs. |
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Fin de journée et mission accomplie ! J'ai invité tous mes bidons à essayer les sièges de "Gandalf". Je ne sais pas à quelle heure j'aurais teminé si Arnaud n'était pas venu, car il était impératif de coller tous les dessus de caissons et bancs en une fois, du fait que chacune de ces pièces en touche une, deux, trois ou même quatre. |
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Le lendemain, je colle enfin le premier pli des listons , et je découpe et colle les deux plis du skeg qui devra être prêt à fixer bientôt. J'ai aussi collé le chapeau du puits de dérive, pressé par de vieilles batteries de visseuse.
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Pas de difficulté extraordinaire dans cette opération, à part la longueur des lattes de sapelli, qui font plus de 6 mètres de long et sont délicates à manipuler. |
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Comme je l'avais déjà mentionné, j'ai débité pour les listons les restes d'un plateau de sapelli, et j'ai scarfé trois ou quatre morceaux pour arriver à la longueur requise. |
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Pour le mât j'avais depuis longtemps un beau bastaing (section 63 par 175 mm) d'épiciéa à grain bien serré et presque sans noeuds, que je me transmettais de génération en génération... Bref, il était parfait mais un peu court (4.85 m) : je l'ai d'abord déligné pour obtenir deux lattes de 40 par 80 mm (41 par 82 mm sur la scie avant rabotage) et je scarfe sur chacune une allonge de 1.30 m, ce qui nous amène à 5.60 m (je perds de la longueur du fait du scarf et de la TVA). |
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Collage du second pli des listons, ce qui porte leur épaisseur à 32 mm (deux lattes de 16 par 26 mm). |
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J'ai finalement décidé de ne pas ajouter de serre intérieure sur cales. Son intérêt eut été esthétique et structurel, mais son inconvénient (outre le temps qui me manque) est de rendre l'intérieur du carreau très inconfortable comme dossier. De plus, les listons suffisent tout à fait à tenir le haut du carreau. |
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Voici le gabarit du gouvernail, d'apparence classique, mais qui comportera un safran pivotant car il est très peu profond. |
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Finition des listons : je les ai rabotés pour mettre au même niveau les deux lattes qui les constituent et le haut du carreau ainsi que les têtes des membrures, j'ai arrondi les extrémités et il me reste encore à passer la défonceuse avec la fraise en quart de rond afin d'arrondir leur arête supérieure extérieure. |
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Et voici "Gandalf" tout retourné ! J'ai fait appel aux muscles de trois de mes voisins plombiers, et nous n'avons pas été trop de quatre pour tourner la coque, dont j'estime le poids actuel à 125 kg. Mon chariot, conçu pour des bateaux nettement plus légers, commence à fatiguer, et j'ai du le réparer et le renforcer pour porter cette charge. Sa plateforme est encore mouillée du rinçage à grande eau que j'ai fait sur l'intérieur de la coque avant le retournement. |
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Essayage du skeg, dont j'ai redressé et prolongé vers le haut le bord arrière, par rapport au Skerry "normal", comme l'a fait Ludo sur "Anouket". |
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Essayage du gabarit du gouvernail. Seuls les 20 centimètres du bas seront immergés, dans le prolongement du skeg, en flottaison statique. Mais dès que la carène prend de la vitesse, le sillage remonte vite vers le haut du bordé 1, et dans ces conditions, ce gouvernail serait suffisant sans safran. Je pourrais donc omettre le safran, mais j'ai constaté avec le Doris 17 que le safran joue un rôle important dans le plan anti-dérive. |
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Je vais superposer deux tissus de verre pour la stratification de l'extérieur de la coque : un sergé 2/2 de 300g/m2 de 100 cm de large , déjà en place sur cette photo, et par dessus un taffetas de 120 g/m2 en 127 cm de large. Comme pour le Skerry normal, seuls la sole et les galbords sont stratifiés (plus un renfort sur l'étrave et l'étambot). La stratification intérieure remonte pour couvrir le joint entre les bordés 2 et 3, et assure suffisamment le renforcement de la coque. On se contente donc de protéger la partie basse de la coque, qui sera amenée à s'expliquer avec le relief maritime breton, parmi d'autres. Les deux épaisseurs de fibre de verre lui donnent de solides arguments... |
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Voila l'effet produit par le premier kilo d'époxy. Au total, j'ai utilisé 2.5 kg d'époxy, à peine plus que le poids du tissu (2.4 kg), et "Gandalf" vient ainsi de prendre encore presque 5 kg ! J'ai passé plus de trois heures la squeegee à la main, à faire pénétrer la résine et à chasser les bulles d'air qui collent à la trame du sergé, sous le taffetas. Ceux parmi vous qui ont une bonne vue aperçoivent quatre taches blanches sous la stratification : pour les rondes, il s'agit des nables du ballast, couvert chacun par une rondelle d'adhésif pour que l'époxy de la stratification ne colle pas le pas de vis du bouchon. Pour les taches carrées, ce sont les bouts d'adhésif qui obturent les trous témoins que j'ai percés pour vérifier la localisation des découpes pour les vide-vite. |
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Ouf, plus qu'à couper l'excédent de tissu au cutter ! |
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J'évide légèrement les deux demi-mâts à la défonceuse afin d'alléger le futur espar sans trop l'affaiblir. Notez l'aspect menaçant du ciel, qui me force à bien viser mes fenêtres de travail extérieur entre deux averses, et à être mobile : je dois être prêt à tout rentrer dès que la menace se précise. |
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Je vais découper l'âme du gouvernail, qui laisse un "canal" de passage pour d'éventuelles commandes de pivotement du safran. En effet, je me contente en général d'un safran qui tient par friction sur les "joues" du gouvernail : je me trempe la manche pour le baisser à la main au départ, et il se relève lorsqu'il touche un obstacle, difficile de faire plus simple. Si je me décide à gréer des commandes, il faudra affiner le haut du safran pour supprimer la friction, mais mes manches resteront ensuite sêches... |
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Je me suis habitué à fixer (visser et coller) la "semelle à vers" du skeg avant de coller celui-ci sur le bateau car on est mieux installé sur l'établi que penché sur la coque retournée... |
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Montage à blanc des deux éléments de l'âme du gouvernail sur la joue bâbord. Il me reste à arrondir l'angle avant du "canal" des bouts de commande. |
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Encollage : la "joue" du gouvernail est totalement enduite d'époxy chargée pour la protéger du frottement du futur safran. |
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Et collage. Demain, je colle la seconde joue du gouvernail. |
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En fin de journée, je passe au rouleau une nouvelle couche d'époxy sur toute la surface extérieure de la coque. |
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Ce dimanche, je découpe les deux trous dans la sole pour les vide-vite, taille super-medium. J'utilise cette lime rotative sur la perceuse depuis peu, c'est une trouvaille : très utile pour ajuster les découpes, notamment dans les coins arrondis. La pastille blanche entre le crayon et le mètre est le nable du ballast tribord, couvert par une rondelle d'adhésif pour que l'époxy de la stratification ne colle pas le pas de vis du bouchon. Je dégagerai prochainement l'ouverture. |
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Par curiosité, je mesure l'épaisseur de la découpe de l'ouverture d'un des vide-vite : l'épaisseur de cette chute est de 8 mm. Le contreplaqué de 6 mm est en réalité plus épais à 6.5 mm, il y a donc 1.5 mm de fibre de verre et d'époxy. A cet endroit, il y a trois couches de sergé de 162 g/m2 sur l'intérieur (coté droit) et une couche de sergé de 300g/m2 plus un taffetas de 120 g/m2 sur l''extérieur. |
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Je colle ensuite les deux demi-mâts. |
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Je stratifie une bande de renfort sur l'étrave. |
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Et je colle le skeg. J'ai prévu d'ajouter des fausses quilles latérales, juste à l'intérieur des ouvertures des vide-vite, mais je ne suis pas sûr d'avoir le temps de le faire avant le lancement de "Gandalf" ce samedi. Sinon, il sera bien temps de le faire dans quelques semaines. |
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Cela fait un petit moment que Charles-Edouard m'avait envoyé cette charmante image de son Cavelier, vedette d'un "shooting" amateur de mode en mars (quand il faisait beau, nous rappelle Charles-Edouard), mais je me la gardais pour moi tout seul ! Allez, ce n'est pas bien d'être égoiste ! |
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Rassemblement au Lac d'Orient : La météo reste assez mitigée pour les deux jours, mais il aura un vent assez modéré et on est sûr qu'il ne gèlera pas, c'est toujours ça ! |
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