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Construction Accompagnée d'une Yole de Chester
avec Annick et Emmanuel, du 12 au 17 août 2013
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Jour 3 : mercredi 14 août 2013

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Nous entamons notre troisième journée par le ponçage de l'ensemble de la surface intérieure. Nous avons été chanceux avec le temps : à part le premier jour, nous n'avons eu que du beau temps, pas trop chaud, et avons pu travailler dehors quand nous le souhaitions.

 

Devant la quantité de poussière produite, je ne demande assez souvent combien de l'époxy consommée pendant la construction d'un bateau en cousu-collé fait finalement partie du bateau terminé...

 

L'étroitesse des virures de la Yole de Chester impose d'utiliser presque exclusivement les ponceuses triangulaires. Nous avons aussi beaucoup utilisé les cales à poncer en mousse pour poncer à la main.

   

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Toute la surface doit être poncée afin d'éliminer toutes les arêtes dures, éliminer les traces d'époxy chargée et dépolir la surface des joints.

 

Je passe l'aspirateur afin qu'Emmanuel puisse voir les endroits qui restent à poncer sous la poussière.

 

Essayage des dessus des caissons : nous faisons de petits ajustages afin qu'ils s'adaptent parfaitement à la géométrie du bateau collé.

   

 

   
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Nous disposons les pièces de tissu de verre sur la surface intérieure, qui sera stratifiée en trois zones : compartiment avant, central et arrière.

 

Le compartiment central est recouvert d'une seule pièce de tissu de verre de 2.80 m de longueur.

 

La verticalité des parois dans le compartiment avant nécessite de coller le haut du tissu de verre. Trois pièces se recouvrent dans l'étrave afin de renforcer cette partie du bateau et éviter la multiplication des plis.

   

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Le tissu est lissé afin de le plaquer sur la surface en éliminant les plis.

 

La résine époxy est déposée au rouleau sur le tissu. Elle "mouille" le tissu en éliminant l'air entre ses fibres et le colle à la surface du contreplaqué.

 

Le tissu doit être saturé afin d'éliminer tout l'air qu'il contient, mais il ne faut pas mettre trop de résine, qui risquerait de faire flotter le rtissu en l'éloignant de la surface du contreplaqué et empêchant de former le composite bois-verre-époxy.

   

 

   
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Le tissu de verre "mouillé" de résine devient transparent et sera presque invisible dans le bateau terminé.

 

Le travail est assez lent car il faut transférer la résine du rouleau au tissu.

 

Nous avons choisi d'utiliser le rouleau de préférence à la squeegee car il est plus facile d'obtenir un résultat impeccable au rouleau, en évitant en particulier les excès de résine.

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Le tissu est légèrement déplacé par le mouvement du rouleau et il faut donc progresser de concert sur les deux cotés de la surface afin d'éviter de déformer le tissu et causer des "vagues" dans la stratification.

 

La largeur du tissu de verre nous permet de couvir les huit virures du fond de la coque. Les quatre virures hautes, deux de chaque bord restent nues. L'architecte considère que le haut de la coque est suffisamment rigidifié par le fort liston, et que la stratification des hauts serait un poids inutile.

 

Lorsque toute la surface du tissu est saturée sur les virures 1 à 4, je coupe l'excédent de tissu avec la pointe d'un cutter, en m'appuyant sur le joint époxy entre les virures 4 et 5.

         
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Nous laissons durcir l'époxy pendant quelques heures et nous passons une nouvelle couche d'époxy au rouleau sur toute la surface intérieure. Cette couche est la troisième sur la partie stratifiée et la seconde sur le reste de la surface.

 

Sur la partie stratifiée, cette couche d'époxy contribue à remplir la trame du tissu de verre, qui reste très apparente après la stratification. Il serait par exemple impossible de poncer cette surface sans couper une partie des fibres de verre, si l'on n'appliquait pas cette couche complémentaire.

 

Tandis qu'Annick termine la couche d'époxy sur la coque, Emmanuel en passe une sur la face inférieure des dessus de caisson, que nous allons maintenant coller en place.

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J'avais déja passé une couche d'époxy sur les deux faces de ces panneaux, comme sur tous les éléments du kit de la Yole de Chester, puis poncé cette première couche. Cette seconde couche va compléter la protection des panneaux.

 

Nous encollons d'époxy chargée le chant des cloisons avant et arrière.

 

Et posons les dessus de caisson en place.

         
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Le collage de ces panneaux est essentiellement réalisé par des joints-congés sur toute leur périphérie. Je dépose un filet d'époxy chargée qui sera ensuite profilé à la cuiller. Notez que nous avons démonté le guirlande pour réaliser cette opération.

 

Voila le joint-congé après son profilage, on voit qu'il reste à le "nettoyer" sur le coté tribord, ainsi qu'autour de la tête de cloison sur bâbord, au premier plan à gauche. Nous avons vérifié à l'aide d'un miroir que la face inférieure reposait de façon jointive sur toute la longueur du haut de la cloison, et nous ferons plus tard un joint-congé pour compléter le collage du dessous.

 

Et nous terminons cette troisième journée vers 19h, soit 10 heures après son début, ce qui nous fait encore une journée de 9 heures en décomptant la pause déjeuner. En fait, notre horaire sera régulier pour les jours 2, 3 4 et 5. La première journée est nettement plus longue et la dernière sera un peu plus courte.

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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