Voici un schéma du parcours jour par jour mitonné par Gilles Montaubin et l'équipe charentaise. En fait, nous avons été 4 bateaux (le Minahouet "Pinocchio", le Skerry "La Marie Pupuce", la Yole de Chester "Atipik" et "Gandalf") à démarrer le mercredi 22 juin des Minimes, c'était l'occasion de s'amariner sur le plan d'eau des Pertuis et de boucler la boucle car l'arrivée dimanche est prévue aux Minimes, et il était donc plus simple d'y laisser voitures et remorques plutôt qu'à Charron.

Arrivée au port des Minimes de La Rochelle : on transfère tout le bazar de la voiture au bateau. Nous sommes supposés être en autonomie totale : nous emportons donc les vêtements, le matériel de camping et l'avitaillement complet pour 4 jours. En fait, nous verrons plus tard qu'il sera possible de refaire le plein d'eau potable et nous dînerons même au restaurant à Mornac et Brouage.

"Pinocchio" devant le pont de l'Ile de Ré.

Le Skerry "La Marie Pupuce" dans le contre-jour.

Jeudi matin, nous nous joignons au groupe des participants sur la cale du Corps de Garde à Charron. Au total, nous sommes 14 bateaux.

Jeudi soir, dîner en commun sur la plage du Douhet. Pas d'autre photo, je n'ai fait que de la vidéo sur cette première journée (pas encore montée). Nous avons légèrement raccourci l'itinéraire en virant avant les Islattes, sur la côte nord-est de Ré, et nous sommes arrêtés sur la plage des Sablonceaux, ce qui nous a permis de bloquer une dérive, comme l'an dernier (mais pas la même). Le ressac sur les plages de sable et gravier ne réussit pas aux dérives pivotantes...

Notre village de tentes au Douhet, en arrière du parking du port.

Vendredi matin, sortie du port du Douhat à l'aviron pour tout le monde, sous un ciel bouché.

Nous longeons la côte nord-est d'Oléron alors que le soleil commence à percer. On voit au premier plan le Wayfarer "Whimbrel" masquant le Youkou Lili "Hagar Dunor", avec à gauche le Biraou "Carpe Diem" et à droite le Skerry "La Marie Pupuce".

Et c'est sous un franc soleil que nous passons la tourelle de Juliar plein vent arrière.

Le Creizic nouvellement acquis par Gwendal (et dont j'ignore le nom) et le Skerry "La Marie Pupuce" de Gérard.

J'ai embarqué deux paires d'avirons car je compte ramer avec les pieds je réserve les avirons carbone avec la coulisse que l'on aperçoit sur tribord pour les distances importantes, et j'utilise les avirons bois plus courts (et plus vite mis en oeuvre) pour les petites distances, souvent en nageant à l'envers, tourné vers l'avant, afin de mieux voir où je vais car certains chenaux sont très étroits.

Mouillage d'attente près du Banc d'Agnas afin d'attendre la renverse pour entrer dans la Seudre ce soir. Aussi incroyable que cela paraisse, Pierre chauffe de l'eau pour un café sur Atipik... Comme chacun sait, c'est fort dangereux sur un petit bateau et cela provoquera presque la noyade d'Emmanuel M., mais c'est une autre histoire...

Remontée de la Seudre avec le flot et un bon force 3 vent arrière : le GPS nous indique plus de 7 noeuds sur le fond !

L'Ilur "Tournepierre" et le Skerry "La Marie Pupuce".

On termine à l'aviron dans les méandres du tout petit chenal de Mornac.

Les skippers de ces deux bateaux (le sharpie "Plénitude" et le Skerry "Piff") dorment chacun à leur bord.

Exciting Mornac by night !

Notre village de tentes à Mornac, encore au bord d'un parking.

Gérard a fait chauffer de l'eau pour le café du matin, au mileu du campement partiellement levé. Notez le soin que j'ai apporté à la composition de cette image, inspirée de l'Angelus de Millet.

Nous avons trouvé un micro-port sur la cale de mise à l'eau du club de canoë-kayak dans un recoin du "port" de Mornac.

Difficile de trouver plus paisible...

Briefing du samedi matin, avant le départ vers Brouage en passant par la Pointe de Gatseau : attention aux parcs à huitres omniprésents !

Nous sortons de Mornac à l'aviron en fin de flot afin de profiter du jusant pour sortir de la Seudre. Cette sortie se fera au louvoyage, avec un bon force 4 à 5 contre le courant. C'est la seule journée où je prendrai mon second ris.

Au cours d'un virement de bord sur le bord du chenal, j'entends un grand choc suivi d'un bruit de chute. Je me dis que ça y est, j'ai cassé quelque chose, et je me prépare à recevoir le gréement, tout ou partie, sur la tête. Mais il n'en est rien, ce n'est que ce mulet, qui se voyant coincé entre la berge et "Gandalf", a choisi la voie des airs pour échapper à un prédateur inconnu. Malheureusement, il est arrivé en plein dans la bôme (le choc que j'ai entendu), ce qui semble lui avoir un peu déformé le haut de la boite cranienne. Il s'est ensuite amoché le nez en retombant dans le bateau. Me disant que personne n'allait croire cette histoire, ni surtout mes estimations de la taille du poisson, j'ai fait une petit vidéo : l'Attaque du Mulet Volant, avant de l'attraper et de le remettre à l'eau. J'espère qu'il se sera bien remis de cette attaque loupée !

Arrêt sur la plage de la Pointe de Gatseau, encore une fois pour attendre le flot en vue de notre arrivée à la pleine mer ce soir à Brouage. Le Louvoyage du matin, pour sortir de la Seudre, puis pour traverser le Coureau d'Oléron, a été fatigant et humide car le clapot est court et abrupt.

Le vent de nord-ouest est renforcé par le thermique qui souffle dans le même sens, et nous conservons tous une voilure réduite pour l'après-midi. Le vent faiblira un peu en soirée pour l'arrivée dans le tortueux chenal de Brouage.

Nous bénéficions d'un terrain clôturé pour notre camping privé à Brouage.

Il est difficile de croire que de gros navires, notamment celui de Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec, sont partis jadis de ce "port"...

Une partie de notre flottille échouée dans le Havre de Brouage. Nous attendons la pleine mer pour prendre la mer.

J'ai fait un essai de montage des petits bouts de vidéo pris le dernier jour, en route de Brouage à La Rochelle. On y voit notamment Pinocchio au grand galop dans le clapot des Pertuis. Gardez l'oeil ouvert, j'en ai encore tout plein et j'apprends à me servir de mon logiciel de montage.

En Charente Maritime, les huitres aiment les vélos (à moins que ce ne soit l'inverse)... Nous tenons à remercier chaudement l'équipe d'organisation qui nous a permis de passer 4 (5) journées inoubliables sur nos petis bateaux !

Voyez aussi la superbe vidéo des Productions de La Marie Pupuce !