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    Construction du Youyou    
Ces images sont extraites des pages "Pendant ce temps à l'atelier"
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Le Youyou utilise la technique Lapstitch™ dont on aperçoit la feuillure au premier plan. Cette feuillure permet aux bordés de se "vérouiller" les uns dans les autres, rendant très facile la construction d'une coque à clin en "cousu-collé". Ici, je suis en train de biseauter l'avant de la feuillure afin que les bordés se juxtaposent à l'étrave. Au premier plan à droite, j'ai collé un bout de papier de verre sur un bout de bois à la colle thermique.

 

Grâce au compas, je trace tout du long pour positionner les trous des sutures à une distance uniforme du bord de chaque clin, afin qu'elles chevauchent les feuillures.

  Le récipient contient des sutures en fil de cuivre prêtes à l'usage. J'ai déjà suturé les deux bordés 1 sur la ligne de quille. Pour l'instant, ils sont superposés, mais je vais bientôt les ouvrir comme un livre pour commencer la construction (quelle hardiesse dans l'image !)
         
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Vue du Youyou avec la moitié de ses bordés en place. Le contraste de cette coque trapue avec la finesse de celle du wherry est frappant : 2.28 m par 1.22 m contre 5.41 m par 0.97 m, elles n'ont manifestement pas la même vocation....

  Retour sur le Youyou : J'ai enfin trouvé un moyen de former le brion en pinçant le haut des bordés 1 à l'aide de ce serre-joint automatique. Ses mâchoires sont un peu souples, ce qui évite d'abîmer le bord du contreplaqué.  

Vue d'ensemble du Youyou : après avoir "pincé" le brion et l'étrave, j'ai installé le tableau arrière et la membrure centrale. Celle-ci n'est fixée que temporairement, par deux sutures de part et d'autre de la ligne de quille et celles-ci ne sont guère serrées, on voit le jour en-dessous. Je dois encore travailler l'étrave, car il y a une limite à ce que l'on peut boucher avec un joint-congé.

         
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Vue de face du Youyou, après avoir suturé les bordés 4. Les trois pinces tiennent un tasseau qui aide à rigidifier le haut de la membrure centrale. On voit que je n'ai suturé que les bordés 1 et 2 sur le tableau.

  Les deux bordés 5 sont en place. Le Youyou me parait presque déjà assez creux tel quel, et je me demande ce que ça va donner avec le 6e bordé.  

Voilà le sixième bordé (appelé carreau) en place, côté tribord, et je m'apprête à suturer le côté babord. La coque paraît très haute et compacte.

         
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La coque complète est effectivement très creuse et cela lui donne un "look" assez massif. L'élégance y perd mais la capacité de charge du Youyou va sans doute être digne du Guiness Book !   J'ai posé les cloisons et les dessus des compartiments étanches "pour voir". La hauteur du franc-bord sera très rassurante pour les passagers : il reste un bon "rempart" au-dessus des sièges, on n'aura pas l'impression de risquer de passer par dessus bord trop facilement. Parfait pour les jeunes enfants.   J'ai aussi posé le banc central : il est lui-même à une hauteur conséquente par rapport au fond du bateau, ce qui donnera une assise très confortable au futur rameur, tout comme aux passagers. Notez que les trappes de visite pour les caissons sont fournies avec le kit.
         
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Beaucoup de photos de notre premier exemplaire du Youyou cette semaine, alors qu'il n'a pas encore officiellement rejoint notre catalogue. Le voici fini de suturer, vu de l'arrière.   Avant de commencer à coller, j'ai inséré cette "barre d'ouverture" pour ouvrir le haut de la proue, que je trouve trop refermé.   Je viens de faire le joint de l'étrave et je m'apprête à imprégner à l'époxy "claire" la bande de tissu de verre qui vient "armer" ce joint.
         
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J'ai également collé les extrémités des bordés sur l'intérieur du tableau arrière, avec un petit bout sur l'arrière de la ligne de quille.  

J'ai collé la guirlande dans la foulée du joint de l'étrave. La guirlande tient à l'aide de 4 vis temporaires. On voit que le tissu de verre imprégné dans l'étrave est devenu totalement transparent.

  Et je colle les joints entre les bordés : je dépose un filet d'époxy chargée sur chaque joint entre les bordés.
         
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J'en profite pour faire ce gros-plan d'une suture après ce premier collage "en pointillés". En effet, j'essaie d'éviter de noyer les sutures dans la résine afin de les retirer sans devoir les chauffer. Je ferai un second passage après les avoir extraites. On voit comme l'époxy mouille le bois en périphérie du joint. Cela montre qu'une partie de la résine pénêtre dans le bois pour créer un joint très résistant.

 

Je me suis aussi remis au travail sur le Youyou : je viens d'enlever toutes les sutures en fil de cuivre. Je vais ensuite imprégner l'intérieur à l'époxy avant de faire les joints et boucher les trous des sutures.

  Et voici le Youyou que je construis en parallèle : je viens d'imprégner d'époxy la surface intérieure de la coque.
         
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J'ai passé un coup de ponçage sur l'intérieur de la coque du Youyou pour "égrener" la surface, qui accrochait et aurait fait filer le tissu de verre que je vais utiliser pour l'étape suivante, la stratification. J'ai aussi fait les joints à l'époxy chargée et bouché les trous des sutures sur l'intérieur de la coque avant de stratifier.

 

Retour au Youyou : en vue de la stratification de la surface intérieure, j'ai démonté la membrure centrale et passé un nouveau ponçage sur l'intérieur pour effacer les petits excès d'époxy chargée et redonner de "l'accroche" à la surface.

  J'ai commencé à saturer le tissu à l'époxy : je viens d'étaler 160 ml de résine et de durcisseur à la raclette. La coque est déjà si rigide que je n'ai même pas eu besoin de mettre de barre d'ouverture pour tenir la forme de la coque en l'absence de la membrure.
         
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Et voilà, j'ai fini de saturer le tissu de verre et j'ai coupé l'excédent sur les cotés. Seuls les quatre bordés de fond sont stratifiés, intérieur-extérieur. Notez le fil du bois sur la surface du contreplaqué : j'ai pris soin de mettre les plus belles faces des bordés vers l'intérieur, car je suis sûr de vouloir vernir l'intérieur de la coque (alors que je ne sais pas encore quelle finition donner à l'extérieur).

 

Quand la stratification du fond a été assez dure, j'ai repercé les trous de quatre des sutures de la membrure centrale et l'ai refixée en place, puis j'ai fait des joints-congés sur toute sa périphérie, de part et d'autre.

  J'ai également repassé une couche "propre" sur tous les joints du Youyou et bouché les trous des sutures. Le contraste entre les deux bateaux reste saisissant
         
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Et voici le Youyou, qui vient de recevoir sa première couche d'imprégnation.   J'ai coupé le tissu de verre pour la stratification extérieure du Youyou. Le manuel ne prescrit de stratifier que les bordés 1 sur l'extérieur, mais j'ai choisi de stratifier également les bordés 2 afin de "blinder" plus largement les dessous du Youyou.   Et voilà ce que ça donne quand j'ai commencé à l'étaler à la squeegee. La difficulté d'étendre la stratification aux bordés 2 est de "sauter" le bord bas du bordé 2 (dites le vite pour voir) qui présente un passage en "S" avec d'abord un creux puis une bosse : le tissu de verre n'aime pas trop ça et le manifeste en faisant des bulles !
         
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J'ai fini de saturer le tissu de verre sur les bordés 1 et 2 et j'ai coupé l'excédent de tissu dans le joint entre les bordés 2 et 3. Je suis maintenant en train d'ajouter une bande de tissu sur l'étrave, pendant que l'époxy est encore "amoureuse".   Et une dernière photo de la stratification de l'extérieur de la coque du Youyou. J'ai imprégné la bande de l'étrave au pinceau : c'est typiquement un endroit où la squeegee ne passe pas.   J'ai masqué pour l'antidérapant dans le Youyou. Vous voyez au pied de la membrure le DMSV, Disperseur de Micro Sphères de Verre, l'outil ultra-perfectionné qui me permet de saupoudrer les micro-sphères de verre sur l'époxy fraîche. Je passe ensuite un coup de brosse et d'aspirateur pour enlever les micro sphères "libres" et je finis par une nouvelle couche d'époxy pour fixer celles qui sont déjà collées, et "amortir" leur mordant pour les pieds éventuellement nus des futurs utilisateurs.
         
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Ajustement du banc milieu du Youyou : je trace le contour exact du bordé en tirant mon crayon vertical sur le bordé (il ne faut pas changer d'angle car cela fausse le relevé).   J'ai arrondi le "nez" du banc avant pour qu'il se cale dans le joint-congé de l'étrave. On voit très bien la bande de tissu de verre qui "arme" le joint-congé... elle n'est d'ailleurs pas trop bien centrée.   Des cales en bois blanc sont fournies dans le kit pour rendre le banc solidaire de la membrure centrale. Elles sont vissées-collées sur celle-ci, et elles sont décalées pour avoir accès aux vis.
         
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Le banc central est collé en place : j'ai d'abord tartiné d'époxy chargée la tranche supérieure de la membrure et le dessus des cales, posé le banc, mis les pinces puis fait les joints sur le bordé et la tête de membrure de part et d'autre. Le banc arrière est aussi collé sur la tranche de la cloison du compartiment étanche et sur tout son pourtour. Le serre-joint assure qu'il est bien jointif avec la cloison.   Même traitement pour le dessus du caisson avant, sauf que son "voile" en porte-à-faux sur l'arrière de la cloison est plus large et interdit de fixer un serre-joint. Il se cale correctement de lui-même et j'ai fait des photos par en-dessous (dont je vous fais grâce) afin de vérifier qu'il n'y avait pas de jour entre les deux pièces. Je reviendrai sur tous ces joints cachés en retournant le bateau (dans un feuilleton, ça s'apellerait un "cliff hanger"...)   Cette photo à contre-jour montre le Youyou en position de travail sur l'intérieur : je suis en train de faire les joints sous le banc central et sous les dessus de caissons étanches. Quand le Youyou est dans cette position, j'ai la tête entre le dessous des bancs et le fond du bateau : idéal pour travailler proprement sans se casser le dos.
         
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Vue de l'intérieur vers l'arrière à lenvers, prise du pied de la cloison avant. On voit l'emplacement de la trappe de 4 pouces qui rendra étanche le compartiment arrière. Le trou est déjà fait dans la cloison pré-découpée et la trappe est fournie dans le kit. On appelle "anguillers" les trois trous (dont seulement sont visibles sur la photo) en bas de la membrure centrale. Ils laissent passer l'eau (et les anguilles ?) d'un coté à l'autre.   Même vue prise du pied de la cloison arrière. Au premier plan, on voit les cales de support du banc central. On trouve les mêmes côté avant (photo précédente). Le caisson avant sera fermé par une trappe de 6 pouces, fournie dans le kit avec ses vis inox, comme celle de l'arrière.   Je viens de coller le premier pli des listons sur le Youyou : les listons en acajou sont fournis en deux épaisseurs afin de faciliter le cintrage, qui reste quand-même assez musclé, il faut faire attention à bien mettre les presses, car il n'a qu'une envie c'est de vous sauter à la g...
         
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Même étape, vue de l'arrière. Je suis un peu surpris par le profil du haut du carreau, qui "plonge" en arrivant à l'étrave. Le liston n'a aucune envie de suivre une courbe dans le sens vertical, et j'ai donc du rabotage en vue.   Je colle le second "pli" des listons du Youyou. En effet, la courbure est très forte sur la partie avant de la coque et il serait très difficile de cintrer les listons s'ils étaient d'un seul tenant. En cintrant et collant successivement deux épaisseurs, on y arrive presque facilement.   Détail sur l'arrière du liston bâbord : je mets une petite cale en contreplaqué sous les deux éléments de mes presses "chinoises" qui ont tendance à marquer le bois quand on les serre un peu vigoureusement.
         
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Je me remets au travail sur le Youyou : j'ai passé un bon coup de "tank" (ponceuse à bande) sur le dessus et le dessous des listons, et arrondi leur extrémité avant.   Puis j'ai arrondi l'angle supérieur extérieur à la défonceuse (vous ai-je déjà dit combien je hais cet outil ?)   J'ai retourné le Youyou afin de coller l'aileron. J'ai longuement hésité à le remplacer par des "skegs jumeaux", mais c'était un peu compliqué car il faudrait leur faire chevaucher l'angle entre le galbord et le ribord. De plus, je préfère que ce premier exemplaire soit conforme au plan original.
         
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Avant de coller l'aileron, j'ai fait des joints-congés dans l'angle entre le dessous des listons et le carreau, afin de renforcer cette liaison stratégique. On voit comme l'époxy "teinte" l'acajou du liston en le mouillant et le fait contraster avec l'époxy chargée du joint.   Le lendemain, je complète les joints-congés de part et d'autre de l'aileron. Ce bel aileron me donne des idées : je pense que je vais tailler une échancrure dans le tableau afin de pouvoir godiller sur le Youyou, qui sera bien "ancré" par cet aileron.   Quelques heures plus tard, j'enchaine avec une seconde couche d'époxy sur la partie stratifiée ainsi que sur les autres bordés du Doris 12 et du Youyou.
         
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On voit ici l'emplacement de la trappe à joint torique du compartiment arrière, sous le siège, ainsi que les poignées de part et d'autre en haut du tableau qui donnent une bonne prise pour porter le Youyou (à l'avant, on passe la main dans la guirlande).   Une dernière vue de 3/4 arrière qui montre bien l'importante largeur de cette petite annexe. J'ai hâte de voir ce qu'elle donne à l'aviron !   On dirait que le Youyou a la narine morveuse... Il s'agit en fait des bouchons qui vont cacher les trous des vis de fixation de l'avant des listons. Je l'es rentrés en force, mais comme il me restait un fond d'époxy, j'en ai profité pour les coller.
         
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J'ai passé une dernière couche d'époxy dans le Youyou, qui brille de tous ses feux.   J'ai utilisé une recharge de 120 et une de 180 pour le ponçage de finition du Youyou (plus une fraction d'une de 80 pour les points durs). En une heure, la dernière couche d'époxy est assez lisse pour la peinture ! Le voilà lui aussi déguisé en loukoum géant !   En effet, je rince le Youyou à grande eau afin de le libérer de la poussière d'époxy sans la mettre en aérosol, ce qui n'est pas trop bon pour mes petits poumons, malgré mon masque anti-poussières. Un petit coup d'éponge pour finir et un bon moment de séchage au grand air, si possible à l'ombre, un ultime coup de chiffon imprégné de diluant et il est prêt à peindre ou vernir.
         
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Après les joints-congés du Doris 12, j'ai enfin pu attaquer la peinture du Youyou : j'ai décidé de m'affranchir de la tyrannie du primer (marre du ponçage !) et je passe directement une couche de peinture polyuréthane bi-composant pour voir ce que ça donne. J'ai dilué la peinture à 15% pour faire une première couche fine.   Photo artistique de fin de journée : à droite au premier plan, le Doris 12, toujours en hauteur, puis le Youyou, brillant de sa première couche de blanc cassé, puis au fond le Jimmy Skiff, qui attend un ponçage et quelques nouvelles couches de vernis sur l'extérieur de la coque. Je vais en profiter pour lui ajouter des patins de sole, c'est la mode !   Je n'ai malheureusement pas eu le temps de faire d'images du Youyou en utilisation. Je l'ai testé seul à bord, puis à quatre adultes, en ramant soit du banc avant soit du banc central. A quatre adultes, on est clairement au maximum de sa capacité : s'il y a un peu de mer il vaut mieux se limiter à trois adultes à bord.
         
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