L'année dernière, John C. Harris décida de relancer le projet, indépendamment du projet abonadonné. Le point dur qui restait à résoudre était le gréement.
Nous avions considéré recycler des gréements de Laser de'occasion, que l'on peut acheter très bon marché, mais les contraintes sur le pied de mât auraient été trop élevées et la voile de 7 m2 ne justifiait pas autant d'efforts.
Nous avions ensuite considéré une forme complexe inspirée de la "pince de crabe", mais la forme était trop complexe et le voilier nous fit évoluer vers la voile latine simplifiée que l'on voit aujourd'hui sur les deux prototypes.
La voile est simple à gréer, avec des espars souples et un accastillage minimum. Le mât de 3.60 m de haut et fortement incliné vers l'avant afin de limiter sa hauteur et néanmoins pointer bien haut l'antenne de la voile latine.
Cette voile est grande, avec 15.30 m2, pour un bateau que pèserait 40 kg (j'ai moi même du mal à y croire). John ajoute qu'il a ajouté du franc-bord à l'avant afin d'y loger le volume qui permettra de maîtriser cette voilure, ainsi que pour permettre à deux adultes de profiter du bateau sans le surcharger.
De même, la dérive sabre du projet initial fut remplacée par une dérive pivotante afin de rendre les abordages et départs de plage nettement plus faciles. La dérive est minue d'un pivot mobile (deux pastilles coulissant dans une gorge, comme sur Gandalf), ce qui permet de l'extraire et d'alléger instantément la coque de 3 kg pour la poser sur les barres de toit d'une voiture, par exemple.
Les sièges furent très compliqués, car un trampoline n'est pratique que s'il est assez sohistiqué, et donc cher. Les lattes tenues par des ligatures sont trop longues à monter et démonter pour un bateau transportable. La solution que nous avons finalement trouvée a pris la forme de deux banquettes d'une seule pièce creuses, à parois fines tenues aux bras de liaison par 4 ligatures. On pourra les compléter par des trampolines légers si nécessaire.
Toutes les liaisons sont assurées par des ligatures. Par rapport à des fixations métalliques, boulons, écrous et autres, elles sont plus solides, minimisent la concentration des contraintes et permettent d'alléger les points de liaison. |