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Premiers coups de pagaie du Mill Creek 13 "hybride"

Contrairement à ce qu'anonce la date imprimée au bas de certaines photos, c'est le 10 avril 2011 que j'ai livré à Philippe son Mill Creek 13 hybride. Le nom "hybride" vient du fait qu'il y a -normalement- d'un coté les kayaks en contreplaqué cousu-collé et ceux qui sont construits en "strip-planking", c'est à dire en petites lattes collées chant à chant. L'hybride est un croisement entre les deux espèces : sa coque est en contreplaqué et son pont en petites lattes. C'est une évolution du Mill Creek 13 "normal" à pont en contreplaqué, qui n'est d'ailleurs pas encore un kit standard. L'intérêt d'un tel "hybride" est de marier le meilleur des deux méthodes de construction : la facilité et la rapidité de construction de la coque en cousu-collé et l'esthétique supérieure du pont en petites lattes, qui est la partie la plus visible du bateau.
La plus grande part de ces images m'a été envoyée par Philippe, son propriétaire, dont le jardin a un portillon qui donne directement sur la Meuse, près de Namur : pratique !

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Ouf, j'ai finalement pris un bon mois de retard sur la livraison de ce Mill Creek 13 à pont latté... L'essentiel du retard est du au lattage du pont, qui prend beaucoup plus de temps que je le croyais, et à l'addition du gouvernail à cette coque dessinée pour n'en point porter. Ceux qui souhaitent voir le feuilleton de sa construction peuvent commencer là.

 

Arrivée chez Philippe à Lustin, en Belgique. Igor m'a aidé la veille au soir à emmailloter le kayak pour protéger peinture et vernis des alea routiers. Seul le gouvernail dépasse et je me réjouis rétrospectivement des interrogations que son passage a pu soulever sur les routes du nord de la France et du sud de la Belgique...

 

Igor est encore sur le pont (littéralement) pour nous aider, Philippe et moi à défaire les nombreuses bandelettes qui dissimulent le Mill Creek.

         
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Je fais la visite de son kayak à Philippe, qui inspecte l'intérieur du cockpit.

 

On voit à la proue l'une des deux poignées de portage faites d'un bout de tasseau de bois rouge non verni (sapelli en l'espèce) et d'un bout de garcette.

  Je montre à Philippe le réglage du siège latté coulissant.
         
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Philippe souhaite compléter l'équipement de son kayak d'une douille pour porter un petit mât de pavillon et nous nous interrogeons sur la meilleure solution.

 

Igor et moi avons repris la route et toutes les images suivantes viennent exclusivement de Philippe. Le kayak à pont rouge que l'on aperçoit à l'arrière plan près de la Meuse est un Klepper démontable à armature bois.

 

Voilà le gouvernail qui m'a coûté beaucoup de temps de réflexion afin de trouver un système pour le suspendre sur l'étambot frégaté du Mill Creek 13.

         
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Une dernière photo et il va être temps d'aller à l'eau !

 

Je n'ai pas pu vérifier le poids du kayak (j'ai cassé mon peson à carpe), mais je pense qu'il doit tourner autour de 20 kg avec le gouvernail et son système de commande.

 

En tout état de cause, Philippe m'a dit que ça allait bien pour faire les quelques mètres qui le séparent du ponton de mise à l'eau.

         
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Ce Mill Crrek 13 a beau être court pour un kayak, il faut tout de même être prudent pour la descente...

 

Et ça y est ! le Mill Creek touche l'eau pour la première fois.

 

Philippe embarque, aidé par la forte stabilité statique du Mill Creek. Le siège en position relativement avancée dégage un petit espace pour le gilet de sauvetage entre le dossier et larrière de l'hiloire.

         
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Et c'est parti !

 

Philippe m'écrit qu'il est très satisfait de la maniabilité du kayak, aidée par le gouvernail.

 

Le siège un peu avancé donne une meilleure assiette que la version standard du Mill Creek, qui a toujours l'air d'avoir l'arrière trop enfoncé.

         
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L'étrave est immergée jusqu'en haut du brion arrondi et à l'arrière la jonction des panneaux de fond et latéraux (le prolongement du bouchain supérieur) est nettement au-dessus de la flottaison, alors qu'on la voit souvent immergée sur les photos de Mill Creek 13 "standard". On profite ainsi de la plus grande longueur de flottaison et d'une coque mieux équilibrée.

 

Magnifique paysage des falaises qui dominent la Meuse autour de Lustin.

 

Philippe semble assez satisfait, sauf pour le siège, qui lui rappelle ceux de la troisième classe des trains du temps jadis : problème de réglage du dossier, visiblement trop incliné sur cette photo.

         
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Les tons de bois de la pagaie font un contrepoint aux lattes du pont.

 

Je dois avouer que je n'étais pas trop chaud sur le noir choisi par Philippe pour la peinture de coque, mais c'est vrai qu'il rend très bien sur l'eau.

 

Devine d'où je t'appelle !

 
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