Arwen Marine
 
 
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Construction du Goat Island Skiff de Jacques

Jacques m'avait commandé à l'automne 2019 une construction accompagnée pour un nouveau Goat Island Skiff. La Covid-19 lui interdisant de se déplacer depuis le Morbihan jusqu'à l'atelier, j'ai fait cette construction seul et Jacques n'a pu venir que pour les derniers jours, lorsque la liberté de déplacement nous fut rendue.

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Début de la construction du Goat Island Skiff (GIS) de Jacques : je passe une couche d'imprégnation époxy sur les panneaux de coque, dont j'avais préalablement collé les joints-puzzle, qui remplacent maintenant les joints en bout à bout.

 

En parallèle, j'ai découpé la dérive pivotante, copiée sur celle de mon propre GIS "Let's Goat!" , ainsi que les flancs du puits de dérive, dont je viens de stratifier la face intérieure. Cette dérive pivotante associée à deux caissons jumeaux de part et d'autre est la principale modification que je fais à cet excellent plan de l'architecte australien Michael Storer.

 

J'ai également préparé les 4 cloisons et le tableau arrière en collant dessus les éléments de structure et en passant partout une couche d'imprégnation époxy.

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Après ponçage général de la couche d'imprégnation (rien ne peut adhérer correctement sur une couche d'époxy non poncée), je prépare le passage en 3D.

 

J'ai tracé l'emplacement des 4 cloisons sur la face extérieure des panneaux latéraux et percé des trous pour les vis temporaires d'assemblage.

 

Je suis prêt à commencer le passage en 3D : je vais fixer les deux panneaux latéraux sur la cloison 3, celle qui est le plus près du milieu de la coque.

         
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Et voilà ! Je suis assez content d'y être arrivé sans aide, car il est assez délicat de tout tenir avec seulement deux mains et de visser les vis temporaires au bon endroit...

 

J'enchaine avec la cloison 2, celle qui est juste en arrière de l'emplanture du mât.

 

On visualise déjà le volume de la coque !

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Je continue avec la cloison 4, qui formera l'avant du grand caisson étanche arrière.

 

Puis j'enchaine avec la cloison 1, juste en avant du mât, et la seule des 4 qui n'a pas de "bras" qui montent jusqu'en haut des panneaux latéraux.

 

Puis je joins l'extrémité avant des panneaux latéraux afin de former l'étrave, à l'aide de sutures de fil de cuivre complétées par deux vis temporaires au brion. J'ai inséré un bout de tourillon en haut de l'étrave afin de l'ouvrir un peu pour lui donner un peu plus de volume, car je trouve cela plus esthétique.

         
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J'ai ensuite déplacé ce début de coque dans la partie intérieure de l'atelier afin de la caler et de vérifier qu'elle soit droite et non vrillée.

 

Le cordeau me permet de vérifier que le centre des 4 cloisons et du tableau sont tous alignés.

 

Le tableau est cousu à l'aide de sutures en fil de cuivre comme l'étrave.

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En parallèle, j'ai stratifié un tissu de verre fin (86 g/m2) sur la face de la sole qui sera sur l'intérieur de la coque.

 

Collage des trois couches de CP du pied de mât.

 

Et je colle les 4 cloisons et le tableau avec les deux panneaux latéraux, en renforçant les joints-congés avec du ruban de fibre de verre.

         
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Je termine la préparation du pied de mât en pré montant deux pontets pour le renvoi de la drisse et du palan d'amure.

 

Et je mets en place le panneau de fond en vérifiant laborieusement que la ligne que j'ai tracée sur l'axe de la face intérieure intersecte bien tous les centres des cloisons, de l'étrave et du tableau.

 

Le lendemain du collage du panneau de fond, je repose la coque sur le chariot et je sors pour couper les bords du panneau de fond qui dépassent sur le pourtour.

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Comme on le voit sur cette photo, je n'ai pas mis de bande adhésive sur tout le pourtour, juste aux endroits où le panneau de fond ne reposait pas parfaitement sur le haut (ou le bas) des panneaux latéraux. Des vis temporaires disposées à l'étrave et sur les deux extrémités des cloisons et du tableau tenaient le panneau de fond en position durant le collage.

 

J'ai enlevé la bande adhésive et les vis temporaires et je coupe l'excédent de contreplaqué au droit des panneaux latéraux. Notez que j'ai laissé les vis temporaires de la cloison 3, que je n'ai pas collée car je vais la déposer afin de la couper en deux pour laisser le passage du puits de dérive.

 

Puis je remets la coque à l'endroit pour la suite des opérations. J'ai percé le haut des "bras" des cloisons 2 et 4 afin de fixer des boulons à oeil qui me servent à accrocher les extrémités des pattes d'oie de mes deux palans.

         
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J'ai furtivement ramené mon GIS "Let's Goat!" à l'atelier (je sentais qu'il serait sans doute compliqué d'expliquer à un policier ce que je faisais avec un bateau accroché à la voiture alors que seuls les déplacements indispensables sont autorisés) afin de pouvoir relever des cotes sur les modifications que j'avais faites lors de sa construction et que je souhaite reproduire sur le nouveau GIS.

 

Pour la suite des opérations, je vais mettre en place la cloison 2.5, cloison qui n'existe pas sur le plan de Michael Storer, mais que j'insère devant la cloison 3 afin de fermer l'avant des caissons étanches jumeaux de part et d'autre du puits de la dérive pivotante, ainsi que ce puits et le dessus de ces caissons et celui des caissons avant et arrière.

 

J'ai ajouté une barre d'ouverture au niveau de la cloison 3 car je l'ai déposée afin de couper une bande de 48 mm de large sur l'axe de la cloison 3 pour laisser le passage au puits de la dérive pivotante qui est bien sûr beaucoup plus long que le puits de la dérive sabre de la version standard (1354 mm contre 757 mm). Par contre j'ai conservé la même hauteur (317 mm sur la cloison 3) afin de ne pas avoir à remplacer la cloison 3, comme je l'avais fait sur mon propre GIS "Let's Goat!". J'ai un peu affiné la dérive en conséquence, et l'ai aussi un peu allongée afin de lui conserver une surface similaire.

         
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J'ai ajouté une cloison 2.5 qui tient l'avant du puits, juste devant le pivot de la dérive extractible (nous y reviendrons plus loin). Notez que l'extrémité avant du puits de dérive se trouve 60 mm en arrière par rapport au puits de la version "standard", car la dérive pivotante peut être déployée à la verticale, et ainsi avancer le centre de dérive. La cloison 2.5 n'existe pas sur le GIS standard, il y a juste un trapèze de 200 mm de base pour tenir latéralement l'avant du puits. La cloison ajoute un peu de poids, mais elle permet de fermer l'avant de deux caissons étanches jumeaux de part et d'autre du puits qui seront accessibles par des trappes à charnière sur le dessus. Sur cette photo, toutes les pièces sont juste posées en place, rien n'est encore fixé.

 

Voici le puits à droite et le gabarit de la dérive. Le bord d'attaque de la dérive et le fond du puits (leur bord de gauche) sont tous deux courbés selon la courbure du fond de la coque.

 

Pour le safran, j'ai repris le gabarit de celui que je viens de refaire pour "Let's Goat!", avec un bord d'attaque très compensé afin d'avancer le centre de sa surface. Comme la dérive, il est constitué de 3 épaisseurs de CP makoré de 6.5 mm. Le makoré est 50% plus dense que l'okoumé et d'autant plus costaud. On m'a rapporté que les romains s'en servaient pour les boucliers des légionnaires. Notez que la couche centrale est ajourée pour gagner un peu de poids. Celle de la dérive ne le sera pas, car je tiens à lui conserver le maximum de solidité.

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Collage du safran. Mes pinces frétillent de plaisir !

 

Et collage de la dérive.

 

J'ai passé une couche d'imprégnation sur le puits de dérive et bouchonné les trous des 8 vis qui renforcent son colllage.

         
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Après ponçage de la couche d'imprégnation, je colle des raidisseurs jumeaux sur son bord supérieur et un petit bout de tasseau pour le positionnement et le collage des deux demi-cloisons 3. Les deux demi-cloisons 2.5 seront appuyées sur le bord avant du doubleur pour le pivot de la dérive.

 

Dernier montage à sec : j'ai passé une vis à travers le fond de la coque dans chacune des "jambes" des extrémités du puits, remis les vis temporaires de la cloison 3 dans les panneaux latéraux, passé quatre sutures pour le côté bordage de la cloison 2.5. Il restera juste à ajouter 8 petites vis inox pour tenir les demies cloisons sur le puits de dérive et enfin coller le tout. Ces deux volumes ajoutent 50% de flottabilité aux caissons étanches avant et arrière prévus en standard et permettront de ranger une grande partie du matériel de randonnée au centre du bateau.

 

Dont acte. J'ai encollé la tranche basse du puits, l'ai posé en place, vissé les deux vis, posé et fixé les quatre demi-cloisons et je viens de passer deux bonnes heures à faire des joints congés. Ouf ! Il manque encore les tubes de PVC qui tiennent lieu d'anguillers pour permettre à l'eau embarquée à l'avant de venir à l'arrière pour être évacuée par les vide-vite jumeaux que j'installerai juste en arrière de la cloison 3. Ces vide-vite marchent tellement bien sur le GIS que sur mon "Let's Goat!", je n'ai jamais écopé à la main !

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Lundi 11 mai, pour fêter la phase 1 du déconfinement, Pierre parcourt 70 des 100 km qui lui sont octroyés pour venir poncer avec moi les joints-congés de l'intérieur du Goat Island Skiff, qui parait immense sous cet angle.

 

Le tabouret est de rigueur pour atteindre les joints-congés du puits de dérive au fond et sur l'axe de la coque !

 

Les trous de 40 mm de diamètre au pied des cloisons 2.5 et 3 recevront les tubes PVC des anguillers.

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J'ai collé les tubes PVC et la première partie de la structure des caissons.

 

Collage du pied de mât et de l'étambrai. Chacun est incité à rester à sa place par 4 vis inox de 5x50 en plus de l'époxy.

 

J'ai aussi ajouté de l'épaisseur au bas du joint-congé de l'étrave car je prévois de percer en travers du brion pour éviter d'ajouter une cadène en saillie pour la sous-barbe.

         
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On voit ici les vis de l'avant de l'étambrai et du pied de mât dans la cloison 1. Le barrot visible au premier plan servira à fixer la trappe à charnière du compartiment avant.

 

J'ai ajouté une latte de 13 mm d'épaisseur sur le haut de la cloison 1 afin de relever l'avant du dessus du caisson avant car je le trouvais trop horizontal. On voit les gribouillages que j'ai fait avec un crayon fixé au bout d'un tasseau afin de visualiser le joint entre le dessus du caisson et les panneaux latéraux.

 

J'ai ajouté des "jambes" avec des "pieds" sous les longerons de la grande trappe arrière afin de renvoyer la composante verticale des efforts sur le panneau de fond.

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Je n'ai pas réédité le sondage que j'avais fait sur le sujet des trappes pour "Let's Goat!"... Je mets une petite trappe rectangulaire à l'avant, deux trappes carrées au milieu et une grande trappe rectangulaire à l'arrière.

 

Vue générale du puits de dérive et des caissons étanches jumeaux.

 

Collage des trois épaisseurs de la guirlande, des courbes arrière et de la tête de gouvernail.

         
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J'ai ensuite passé un bon moment à positionner les pontets qui permettront d'accrocher les sangles de rappel, comme ici sur la cloison 4, et tout le matériel d'armement mobile comme les pare-battages, le mouillage, le raton-laveur, etc.

 

Comme j'ai ensuite tout redémonté pour la suite des opérations, j'ai fait des photos de tous les pontets afin de conserver leur position et leur type, car j'en ai de trois formes : sans platine, sur platine oblongue (comme ici) et sur platine ronde (pour les sangles de rappel).

 

Sur la cloison 2.5 bâbord, j'ai un pontet simple en haut et un sur platine oblongue en bas. Les pontets sur platine sont plus costauds et leur ouverture est plus grande.

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Sur la cloison 4 tribord, j'en ai deux sur platine ronde pour la sangle de rappel tribord, et un simple à l'angle bas extérieur pour amarrer une réserve de flottabilité éventuelle.

 

Vue générale avec les trappes.

 

Préparation des dessus des caissons : je stratifie un tissu léger (taffetas 86 g/m2) sur leur surface extérieure afin d'augmenter leur résistance au poinçonnement.

         
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Après durcissement et ponçage de la stratification, j'ai tracé au crayon l'empreinte de la structure afin de savoir où poser mes vis temporaires, puis où ouvrir pour les trappes après le collage.

 

Jusqu'à présent, je me contentais de mettre du poids sur les panneaux pour les appliquer sur la structure pendant le collage, mais avec la stratification préalable, les panneaux sont plus raides et je crains que le contact soit imparfait.

 

Montage "à sec" (sans colle) terminé. Plus qu'à tout déposer, passer une couche d'époxy claire sur la surface intérieure des caissons et la face inférieure des sièges, tartiner les surfaces de contact de la structure d'époxy "crème de marrons" et tout remonter.

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Je viens de passer la couche d'époxy sur les dessus des caissons.

 

Ainsi que sur la surface intérieure du caisson arrière. Notez que j'ai ajouté de petits "pâtés" d'époxy chargée dans certains angles de la structure où je n'ai pas pu mettre de vis, et où je crains donc une faiblesse. Le "pâté" augmente considérablement la surface de collage.

 

Je passe aussi tous les tasseaux de structure à l'époxy afin de sceller le bois contre l'humidité.

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Prêt à tartiner à l'époxy chargée.

 

Tartinage en cours. J'essaie d'appliquer une couche bien grasse et régulière.

 

Tartinage terminé, plus qu'à poser les panneaux en place et remettre les vis temporaires en retrouvant leur trou du premier montage.

         
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Je termine en faisant un joint-congé entre le siège et l'intérieur du bordage, sur toute la périphérie du panneau.

 

J'ajoute des bidons ou des gueuses afin de compléter le pressage des vis temporaires.

 

Je m'aperçois tardivement que je n'ai pas tracé l'emplacement de l'étambrai afin de l'ouvrir, mais je pourrai le localiser en perçant quelques trous par en-dessous.

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Et voilà une bonne chose de faite !

 

Le lendemain du collage des sièges, j'ouvre les emplacements des trappes à la défonceuse, sur laquelle j'ai monté une fraise droite à copier. Je commence par percer un trou de 10 mm à la perceuse afin d'introduire la fraise, puis je viens appuyer le guide (le roulement se trouvant au bas de la fraise) sur le tasseau le plus proche et je découpe ainsi l'ouverture en ne serrant pas trop les angles, que je veux arrondir selon le tracé fait préalablement au compas.

 

Je me sens comme Howard Carter à l'ouverture de la tombe de Toutânkhamon : la lumière du jour n'était pas parvenue en ces lieux depuis ... la veille au soir en fait !

         
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Une fois toutes les ouvertures réalisées, je vérifie que les quatre trappes se mettent bien en place.

 

Je termine ces collages avec celui de l'arrière du puits de dérive, qui inonderait le GIS rapidement à cause des éclaboussures qui seraient causées par les turbulences dans le puits. D'abord un premier montage "à sec". Les gueuses aident à appliquer le CP dans la courbe, car je ne peux pas mettre plus de vis temporaires.

 

Démontage et encollage à l'époxy "crème de marrons".

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Puis remontage. Notez que j'ai ajouté une gueuse de 10 kg en plus des deux de 5 kg car le miroir (au premier plan) m'a permis de constater qu'il restait une petite fente.

 

Le lendemain matin, j'enlève les gueuses, les vis temporaires et je découpe l'excédent de contreplaqué à la défonceuse. Comme ils disent à la télévision, ne faites pas ça dans le salon, ça peut être salissant...

 

Il restera à boucher les trous des vis temporaires et à mettre un peu de tissu de verre pour protéger la surface de ce couvercle.

         
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L'activité du reste de la journée a été la préparation des 60 cales de la serre ajourée, puis leur collage, ainsi que celui de la guirlande et les courbes arrière.

 

Le lendemain matin, le commence par "scalper" les têtes des bras des cloisons.

 

Puis je trace pour découper le bras au droit des cales, car je veux que la tête des bras soit prise sous la serre.

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Justice est faite !

 

Je vérifie la hauteur de ma découpe à l'aide d'une cale qui me restait.

 

J'enchaine avec le collage de la serre, au grand plaisir d'une partie de mes presses qui sont contentes de prendre un peu l'air.

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Je m'aperçois que je n'utilise que la moitié de ma collection de presse, en effet, suite à la construction simultanée des deux Silmaril en octobre-novembre dernier, j'ai maintenant assez de presses pour faire deux bateaux en même temps !

 

On croirait que la sénilité précoce m'a fait mettre deux fois la même photo, mais que nenni ! Cette photo du lendemain de la précédente montre le collage des listons.

 

Selon une procédure maintenant bien rodée, je colle les deux lattes superposées en une seule opération.

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Avant de coller les listons, j'ai passé une couche d'époxy sur le couvercle de l'arrière du puits de dérive ainsi que sur les supports des sièges latéraux, que je viens de coller.

 

La poulie basse du palan d'écoute sera capelée sur un pontet qui se trouvera juste en avant de l'arc de cercle du resserrement du puits de dérive.

 

Le lendemain, je sors le GIS après avoir enlevé toutes les presses.

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Gros plan sur l'extrémité avant des listons. On voit ici le bouchon que j'ai collé par-dessus la vis qui renforce le collage du liston tribord sur l'étrave, comme à bâbord.

 

Et voici la courbe arrière bâbord, également avec une vis de sécurité sous son bouchon.

 

Encore un gros plan, cette fois-ci sur la tête du "bras" bâbord de la cloison 4. On voit que l'époxy du collage des cales, puis de la serre, et enfin des deux listons superposés a largement débordé et je vais maintenant l'éliminer à la ponceuse à bande.

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Je commence par faire un arrondi sur l'extrémité des listons à l'étrave à l'aide de ma grosse ponceuse à bande.

 

Puis je continue avec la ponceuse à bande à plat sur les listons, les cales et les serres.

 

J'enchaine avec une fraise en quart de rond pour "casser" l'arête extérieure des listons et intérieure de la serre.

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Je monte ma plus petite fraise en quart de rond pour casser les arêtes des ouvertures entre les cales à l'intérieur de la serre.

 

Plus qu'à passer deux couches d'époxy pour sceller le bois sur les listons et les serres ajourées. Je devrais ensuite terminer les bancs longitudinaux avant de retourner l coque pour faire la stratification.

 

Suite de la construction du Goat Island Skiff (GIS) de Jacques : j'ai passé une couche d'époxy sur la serre ajourée et les listons.

         
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J'ai aussi collé les courbes de support des sièges latéraux.

 

J'ai poncé la serre ajourée, ses cales et les listons, puis j'ai passé une seconde couche d'époxy sur toute cette zone.

 

Je viens de stratifier un petit bout de tissu de verre fin sur le dessus du puits de dérive, comme sur toutes les surfaces horizontales du bateau.

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Ce soir, j'ai collé des bandes de CP ou des lattes de pin sous le bord exposé des sièges afin de les renforcer.

 

J'ai fait des joints-congés entre les courbes et les panneaux latéraux afin de renforcer le premier collage.

 

Le lendemain, j'ai passé une seconde couche d'époxy sur toute la surface intérieure.

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Dans la foulée, j'ai collé les sièges latéraux, ce qui termine le travail sur l'intérieur de la coque. Les poids servent à bien appliquer le siège sur les trois courbes et les cales des extrémités.

 

Le lendemain (encore un lendemain, je les dépense comme si j'en avais pléthore), je commence à retourner la coque et je refais une séquence de photos pour ceux qui ne suivaient pas la dernière fois !

 

Le palan tribord est à bloc, poulie dans poulie, et je mollis totalement le palan bâbord.

         
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Je détache le palan bâbord et l'amarre de nouveau après avoir fait le tour de la coque.

 

Je mollis le palan tribord et raidis modérément le palan bâbord afin de mettre la coque à l'horizontale, à l'envers, puis je mollis totalement les deux palans après avoir bien positionné mon chariot.

 

Puis je sors la coque afin de poncer pour éliminer toutes les irrégularités de surface et arrondir toutes les arêtes en vue de la stratification.

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Puis je rentre à l'ombre afin de passer un peu d'époxy sur tout le "nouveau bois" que je viens de mettre à nu et boucher les trous des sutures, des vis temporaires et d'éventuels défauts de surface.

 

Je ne sais pas si j'ai déjà eu l'occasion de mentionner que j'ai fait un trou en travers du brion (que j'avais préalablement bien bourré d'époxy chargée) au lieu de fixer une cadène en saillie, que je trouve trop exposée. En cas de choc frontal, elle risquerait de rentrer dans l'étrave et de nous causer bien des soucis...

 

J'ai aussi fait un petit joint-congé sous les listons pour faire une transition "propre" avec le panneau latéral.

         
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Le lendemain (encore un lendemain, mais où les trouve-t-il ? Je pense en avoir encore quelques uns, pas de panique), je sors la coque pour poncer les retouches d'époxy, puis je la rince à grande eau après l'avoir dépoussiérée.

 

Je trace sur le contreplaqué tout propre l'emplacement de la découpe des deux vide-vite et celle de l'avant-trou pour l'ouverture du puits de dérive ainsi que l'emplacement des fausses-quilles.

 

Puis je stratifie un tissu léger (86 g/m2) sur le fond de la coque.

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A l'avant, le tissu remonte sur les panneaux latéraux et se croise sur l'étrave, que j'ai ensuite habillée de trois pièces superposés, ce qui fait donc 5 couches, soit 430 g/m2, on peut commencer à discuter.

 

Le lendemain (tiens, encore un !) j'ai poncé cette première stratification en prenant soin de "gommer" les lisières, j'ai dépoussièré, puis rincé à grande eau et je drape deux nouveaux lés de tissu léger sur les panneaux latéraux. Ces lés sont juste assez larges pour venir se croiser sur le panneau de fond, qui sera donc couvert de deux à trois épaisseurs, en fonction des endroits.

 

Et hop, encore deux couches croisées sur l'étrave, ce qui nous amène à 602 g/m2, attention devant !

         
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Plus qu'à ouvrir le puits de dérive, poser les vide-vite et coller les fausses-quilles jumelles.

 

Nous sommes de nouveau autorisés à nous déplacer librement et Jacques est arrivé à l'atelier afin de terminer la construction avec moi. Nous avons collé avec Jacques les fausses quilles qui raidissent le fond du GIS.

 

Nous avons ensuite remis le GIS à l'endroit afin de poser l'accastillage.

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Installation du gréement. Jacques me reprend le mât, la vergue et la bôme de Let's Goat!, car j'avais acheté cet hiver des tubes carbone pour remplacer mes espars. La voile vient de la voilerie "Really Simple Sails" montée par Michael Storer aux Philippines, son pays d'adoption, afin de disposer localement de bonnes voiles à faible coût pour son activité bénévole de promotion de l'apprentissage de la voile. La voilerie vit grâce à l'export d'une partie de sa production.

 

Les voiles disponibles actuellement sont celle du GIS (9.80 m2, trois bandes de ris) que voici et celle de l'OZ Goose (8.40 m2, deux bandes de ris), en blanc ou rouge "tan", avec ou sans sac à voile permettant de protéger la voile gréée sur sa bôme et sa vergue.
Ces voiles sont superbement coupées et cousues, et leur prix vous réjouira !
En effet, je suis agent pour la France pour la voilerie RSS.

 

Gros plan sur le capelage du palan d'amure sur le pied de mât. Le cordage de renvoi est en dyneema pour limiter son allongement. Il est noué en boucle avec un simple noeud plat. Le courant du palan d'amure est assez long pour revenir à la main du barreur, car c'est un réglage qui doit être souvent ajusté. La petite poulie dans l'axe du mât sert à renvoyer la drisse qui tient la dérive relevée. A l'usage, le petit équipet autour du pied de mât se révèle très pratique pour ranger un grappin plié et son câblot, entre autres.

         
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La drisse est gréée "à l'australienne" sans rocambeau. On voit que le bout de la drisse est capelé sur le talon de la vergue puis revient sur un mousqueton tenu par un erseau à mi-vergue (45% depuis l'avant, pour être exact) en passant du côté opposé du mât afin que la tension de la drisse tienne la vergue plaquée contre le mât.

 

Gros plan sur le mousqueton du bout de la drisse. On pourrait nouer la drisse directement sur la boucle de dyneema qui tient avec un noeud de plein poing dans le trou de la vergue, mais cela facilite l'affaire. Notez les coutures de fil noir sur la voile blanche de RSS. Michael Storer dit que c'est volontaire, car "les gars sont très fiers de leurs coutures !"

 

Et sur celui situé à 45% de la longueur de la vergue, à partir de l'avant. L'erseau est fermé par un noeud de pêcheur (deux noeuds simples l'un dans l'autre).

         
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Derniers réglages de la remorque que nous venons d'assembler.

 

Deux GIS à l'atelier, se multiplieraient-ils ?

 

Et c'est le moment du départ de ce nouveau GIS qui sera basé sur le Golfe du Morbihan.

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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