4 mars 2017

Suite de la construction du Mill Creek 16.5 : la pose de l'hiloire de cockpit terminait la construction du "dessus" de la coque et je l'ai donc retournée afin de terminer le "dessous". Je commence en bouchant tous les trous des sutures et en enduisant sur les joints là où il reste de petites fentes.

Voilà ce que ça donne en gros plan après ponçage et seconde séance de retouches. Les arêtes sont plus claires car j'ai poncé afin de les adoucir en vue de la stratification de la coque, et j'ai donc éliminé la couche d'imprégnation époxy que j'avais faite avant la couture des panneaux les uns aux autres. Les taches montrent les endroits où, à l'inverse, je viens d'ajouter un peu d'époxy chargée afin de boucher les trous.

Je m'interromps pour ouvrir avec Pierre le kit du Mill Creek 16.5 Hybride que je vais construire avec lui. Hybride ne signifie pas qu'il aura une propulsion électrique en plus du diesel, mais plutôt qu'il aura un pont en petites lattes sur une coque en contreplaqué cousu-collé. Du coup, il va falloir être attentif pour ne pas confondre car je vais maintenant vous montrer des images de deux bateaux très similaires !

Nous avons drapé le tissu de verre sur le premier Mill Creek, au premier plan, tandis que nous avons collé les joints-puzzle des panneaux de coque de second. En effet, le kit du Mill Creek 16.5 vient d'être "modernisé", et les scarfs ont été tous remplacés par des joints-puzzle. Autre amélioration significative : tous les trous des sutures sont pré percés et les cloisons sont maintenant pourvues d'ergots de positionnement sur la sole.

Pierre prépare le collage des scarfs des serres bauquières (pas de joint-puzzle dans les bouts de bois massif !) après avoir passé la couche d'imprégnation époxy sur les panneaux de coque. On voit derrière lui que nous avons aussi saturé le tissu de verre sur le premier Mill Creek.

On aperçoit en haut à drtoite les cloisons et les courbes qui supporteront les élongis de cockpit.

Nous sortons les chariots pour réorganiser l'atelier en vue de la suite des opérations. On voit que je n'ai pas encore coupé l'excédent de tissu de verre au ras du livet sur le premier Mill Creek. Il me restera ensuite à poser les listons (qui seront fixés à l'aide de pointes laiton et collés à l'époxy).

Et nous attaquons la construction du second Mill Creek : Pierre coupe l'extrémité des serres bauquières en biseau afin qu'elles se joignent sur l'axe de la coque.

Les deux panneaux latéraux sont cousus aux extémités et une barre d'ouverture donne leur écartement au bau maximum. Nous allons les poser sur la sole à laquelle ont été cousus les deux panneaux de bouchain. Pierre dispose des bouts de tasseau en travers afin d'éviter qu'ils ne passent à travers, en attendant que les sutures les tiennent en place.

Katia nous a rejoints afin de nous prêter main forte pour cette journée de couture, toujours la plus spectaculaire dans la construction. Elle est ici occupée à mettre en place les six sutures de la cloison avant, tandis que Pierre s'occupe de la cloison arrière.

Ce gros plan sur l'extrémité arrière tribord des panneaux latéraux montre l'une des deux vis inox qui tiennent le haut de l'étambot.

Pierre et Katia posent les panneaux latéraux sur le bas de la coque et vont maintenant les coudre le long du joint avec les panneaux de bouchain.

Justice est faite ! Nous avons ensuite vérifié l'absence de vrillage grâce au niveau à bulle et allons maintenant enchaîner avec le collage.

Nous avons collé en déposant à la seringue un filet d'époxy chargée tout le long des joints, sur l'intérieur de la coque. Nous chaufferons les sutures pour les libérer de l'époxy, puis nous poncerons ces premiers joints afin d'en refaire de plus conséquents par-dessus.

Nous avons ensuite stratifié toute la surface intérieure du cockpit, tandis que les joints des compartiments avant et arrière sont renforcés par du ruban de fibre de verre.

Cette photo prise par l'ouverture de la trappe avant montre la grande longueur du cockpit du Mill Creek 16.5 : 2.70 m !

Photo comparative des deux Mill Creek. Ils vont très bientôt cesser de se ressembler...

En effet, le temps est venu de couper le premier Mill Creek en trois sections afin de le rendre démontable. Je vais donc maintenant le scier en espérant que les marques que j'ai faites sont bien positionnées sur le milieu du "sandwich" constitué par chacune des doubles cloisons ! Pierre a tourné une vidéo pendant que j'opérais le Mill Creek (déconseillée aux âmes sensibles).

Ce gros plan montre que la stratification se délamine sur quelques millimètres le long du trait de scie. Je me suis aperçu plus tard que l'on arrive à "remouiller" le bord suffisamment pour que l'époxy réoccupe l'espace par capillarité.

Je coupe le pont et les côtés de l'hiloire sur le joint arrière.

Le centre de mon "sandwich" est constitué d'un film moussé de 1 mm d'épaisseur et je m'aperçois que c'est trop fin pour que la scie puisse passer librement. Du coup, j'entame un peu les cloisons sur leur pourtour. Heureusement, ce sera facilement réparé en enduisant légèrement les bords entamés.

Pierre a inséré tous nos outils coupants dans la découpe pour détendre l'atmosphère, un peu lourde à cause de l'enjeu : si le marquage est un peu décalé, on risque de bien abîmer le bateau...

Une fois le pont coupé jusqu'aux listons et serres bauquières inclus, nous retournons le kayak et poursuivons la coupe sur les panneaux latéraux puis la sole.

J'utilise le cutter visible en haut de l'image pour "sonder" dès que la découpe est assez profonde pour avoir coupé la fibre de verre et les 4 mm de contreplaqué de la coque (6 mm pour la sole). Si la lame du cutter rentre, je suis assuré que la coupe est bien sur l'espace entre les deux cloisons (à la bonne heure !)

Le moment venu, nous enlevons les quatre écrous à oreilles et détachons la section avant qui ne tenait plus que par quelques bribes de colle. Cette séquence est visible sur la vidéo filmée par Pierre. Notez le film de mousse sacrificiel, dont j'ai déjà écrit ci-dessus qu'il est trop fin pour remplir correctement son office. Un joint néoprène le remplacera sur le bateau fini.

Ce gros plan montre bien que la scie a légèrement entamé le bas de la cloison (en haut sur l'image), mais globalement, je suis assez content du résultat !

Nous terminons la coupe sur le joint arrière, qui se sépare également de bonne grâce : une bonne chose de faite !

Ce jeudi, je profite de l'absence de Pierre pour envahir la partie chauffée de l'atelier afin de faire l'imprégnation époxy des bordés de l'Annapolis Wherry Tandem que je vais prochainement construire avec Olivier. Mon retard pris cet hiver avec le Mill Creek "démontable" fait que les constructions se téléscoperont sur toute la durée du printemps.

Et vendredi, Pierre étant de retour, nous installons les couples temporaires sur lesquels nous allons construire le pont en petites lattes de son Mill Creek Hybride.

Les trois sections du Mill Creek démontable sont revenues dans la partie chauffée de l'atelier pour le masticage des cloisons et quelques finitions d'époxy sur les listons et l'hiloire de cockpit. On aperçoit au fond à gauche les sièges du Mill Creek de Pierre et au centre les membrures du Wherry Tandem, qui ont reçu leur imprégnation époxy.

J'ai aussi collé les trois "barrots" (barrotins?) qui donnent leur bouge aux deux trappes du Mill Creek démontable.

Ce gros plan sur la cloison de la partie avant montre les endroits où j'ai mis de l'enduit époxy pour rattraper la surface.

Et voici les "petites pièces" du Wherry Tandem : les deux cloisons des compartiments étanches avant et arrière, les quatre membrures, les deux courbes arrière et la guirlande.

La sole et les bordés du Wherry Tandem sont posés sur le Skerry sur le côté du Mill Creek 13 (dans lequel je dois encore installer le siège et les cale-pieds, puis que je dois encore poncer, vernir et peindre, presque rien à faire). Ce sont les lattes que nous allons utiliser avec Pierre pour construire le pont de son Mill Creek 16.5 qui sont posées dessus.

Gros plan sur l'extrémité des lattes qui montre leur section : elles sont bouvetées sur leurs deux petites faces afin d'éviter de devoir les retailler pour éviter les "jours" dans les endroits courbes.

Voici le barrot qui recevra l'extrémité avant des élongis et le "nez" de l'hiloire de cockpit sur le Mill Creek de Pierre. Sur le Mill Creek démontable, je l'ai supprimé car j'ai reculé la cloison afin de réduire la longueur du compartiment central à 2.35 m pour qu'il soit plus facilement transportable.

Patrick nous envoie une photo du magnifique Cavelier qu'il a construit au printemps dernier : superbe !

Ca y est, les inscriptions pour la Route du Sable 2017, les 3 et 4 juin, sont ouvertes. Ne manquez sous aucun prétexte ce rassemblement hyper convivial et ultra sympathique (je tire mes derniers superlatifs car il les vaut bien).

La liste des inscrits au Rassemblement Arwen Marine au lac du Der-Chantecoq s'allonge doucement : à l'heure où je mets ces pages en ligne, nous avons déjà 16 bateaux inscrits, dont la moitié de nouveaux, soit pas encore venus, soit pas encore lancés (que de libations en perspective...)