16 octobre 2016 |
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Comme les plus observateurs d'entre vous l'ont déjà compris, je construis en ce moment un Mill Creek 13 et un Wood Duck 12. Dans mes dernières "nouvelles", je n'avais guère progressé sur le Mill Creek après l'avoir stratifié, comme on le voit ici. |
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Par contre, j'avais commensé à construire l'hiloire de cockpit sur le Wood Duck 12 en collant les deux "cales d'hiloires" découpées dans du contreplaqué marine okoumé de 9 mm d'épaisseur. On voit que j'avais aussi fait un joint-congé dans l'angle entre le pont et l'extérieur de l'hiloire. |
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J'avais aussi collé le rebord de l'ouverture de la trappe arrière, qui renforce le bord intérieur du "seuil de trappe". Un joint en mousse viendra occuper l'espace entre le rebord et le bord du pont afin d'étanchéifier cette ouverture par la pression de la trappe qui tiendra par 4 taquets tournants. |
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Le lendemain, je colle le "dessus d'hiloire" en contreplaqué okoumé de 4 mm d'épaisseur. |
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Lorsque l'époxy a durci, j'enlève les pinces en vue de la finition de l'hiloire de cockpit et du seuil de trappe. |
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Je ne vous montre plus toutes les phases de ponçage, une activité assez répétitive dans la construction de ces petits bateaux, mais revoici le Mill Creek 13 sur lequel j'ai commencé le ponçage de la stratification extérieure. |
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Cette vue de l'étrave montre la nécessité du ponçage, notamment pour "gommer" la surépaisseur du renfort de l'étrave sur ses bords. On voit que l'on est ici encore loin d'une surface de finition... |
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Sur le Wood Duck 12, j'ai passé un coup de défonceuse avec une fraise en quart de rond afin d'adoucir l'arête supérieure intérieure de l'hiloire, car c'est celle qui sera le plus en contact avec le pagayeur. De plus, je vais poser une bande de fibre de verre sur l'hiloire et elle ne se positionnera pas correctement sur une arête trop vive. |
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Retour sur le Mill Creek 13, que j'ai juché sur le support qui m'avait servi pour faire le joint coque-pont du Wood Duck 12. En effet, je fais maintenant le petit joint-congé entre le dessus des cloisons et le pont, afin d'assurer l'étanchéité des compartiments avant et arrière. |
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Cette vue de la cloison avant du Mill Creek 13 montre les deux joints-congés que je viens de faire en haut de cette cloison.
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J'ai ensuite stratifié le ruban de fibre de verre sur l'hiloire du Wood Duck 12. Comme on le voit, la stratification couvre la face verticale intérieure de l'hiloire et sa face supérieure. L'hiloire est ainsi très renforcée et on pourra notamment prendre appui dessus pour entrer et sortir du kayak sans craindre de faiblesse. |
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Et j'en viens enfin à l'hiloire de cockpit du Mill Creek 13, très différente de celle du Wood Duck. |
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J'ai longuement réfléchi (et c'est dur !) au positionnement du bloc de sapelli qui réunit les deux parties de l'hiloire, car le manuel de construction n'est pas très explicite sur ce point. J'ai finalement décidé de le laisser dépasser d'une dizaine de mm sur la pointe avant de l'ouverture du cockpit : on voit (avec de bons yeux) que j'ai découpé un petit épaulement au bas du bloc. J'ai ensuite marqué et coupé à la bonne longueur les deux côtés de l'hiloire et les ai vissés sur le bloc. Je viens de faire un montage "à sec" et m'apprête à défaire les vis, encoller et tout remonter. |
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Dont acte. Notez que j'ai ajouté le petit bord arrière transversal, qui tient pendant le collage avec les deux pinces que l'on voit, dans l'ouverture de la trappe du compartiment arrière, et par deux petites vis inox dans l'angle arrière des parties latérales de l'hiloire. Il faut bien viser car on n'a peu de place pour des vis dans du contreplaqué de 6 mm d'épaisseur... |
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Sur le Wood Duck 12, j'ai passé une nouvelle couche d'époxy sur la stratification de l'hiloire, après avoir coupé l'excédent de tissu de verre et poncé, bien sûr. |
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Sur le Mill Creek 13, j'ai J'ai fait des joints-congés dans tous les angles afin de renforcer le collage. |
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J'ai retourné le Wood Duck 12 et l'ai basculé vers l'avant car j'en viens au coulage du "massif d'extrémité" qui doit se loger dans le haut de la pointe avant du Wood Duck 12. Ce bloc d'époxy a deux fonctions : tout d'abord il permet de percer de part en part le haut de l'étrave afin d'installer une poignée de portage, et ensuite il renforce le haut de la proue, un des endroits qui prendra le plus de chocs au cours de la vie du kayak. Evidemment, on coulera ensuite un bloc identique en haut de la pointe arrière. |
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Voici mes outils pour cette opération : un verre de 180 ml d'époxy à laquelle j'ai ajouté une charge basse densité (micro sphères de verre) pour ne pas trop alourdir les extrémités du kayak, une lampe frontale pour voir ce que je fais et enfin une raclette bricolée avec un "bâton d'eskimo", un bout de tasseau et une vis passant à travers une cale de CP. |
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Cette vue de l'intérieur de la pointe avant du Wood Duck 12 montre la surface de l'époxy après coulage (la couleur blanche vient des micro sphères). J'ai utilisé ma raclette pour pousser ce qui restait sur le pont, car comme vous le savez déjà, il y a 1.45 m entre l'avant de l'ouverture du cockpit et je n'ai pas le bras assez long pour aller verser dans le haut de l'étrave... Notez que les deux "ailes" blanches sont les reflets de la surface de la coulée. |
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Il faut toujours donner bien abreuver son kayak... En fait, j'ai posé l'avant dans ce petit seau rempli d'eau à ras bord afin de diffuser la chaleur qui va être causée par la réaction de l'époxy. En effet, le dégagement de chaleur peut être assez intense et il pourrait blanchir la stratification extérieure du kayak si on ne prenait pas cette précaution. Je reste un peu partagé sur le coulage de ces blocs car je n'aime pas ajouter du poids dans les extrémités du kayak. En effet, ajouter du poids dans l'absolu est nuisible, et encore plus s'il est dans les extrémités car cela perturbe l'équilibre du kayak en dispersant le poids. Mais il ne s'agit que de 400 grammes sur un poids total (à vérifier) de 18100 grammes, et je pense que leur utilité justifie de les ajouter. |
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Je colle ensuite les baguettes qui font une petite moulure sur le haut de l'hiloire du Mill Creek 13, en vérifiant une fois encore l'adage qui dit que l'on n'a jamais trop de pinces (ni de presses, c'est le même adage). |
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Le lendemain, j'enlève les pinces et je sors le Mill Creek 13 pour faire la finition de l'hiloire. |
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Après avoir poncé le dessus de l'hiloire, je pose le Mill Creek 13 sur la tranche afin d'arrondir les arêtes du bord bas de l'hiloire côté tribord (celui qui est en bas).
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Puis côté bâbord. Cet angle me permet aussi d'inspecter plus facilement l'extérieur du côté haut de l'hiloire. Enfin, cette position est une répétition pour la fixation des listons, qui est la dernière opération qui me reste à faire sur le Mill Creek 13. Les listons seront pointés-collés. Les pointes en laiton traverseront les listons, la stratification, le CP du haut du bordé et viendront se fixer dans la serre bauquière. Je pré-percerai les listons en 1.5 mm avant de les mettre en place. Je verrai s'il est nécessaire de percer aussi la stratification ou si les pointes arrivent à passer facilement, car le laiton est mou (je me retiens très fort pour ne pas faire de comparaisons oiseuses...) |
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J'enchaine avec la coulée du "massif d'extrémité" de l'arrière du Wood Duck 12, dont on voit ici la surface blanche. On retrouve les même reflets blancs sur les parois, avec un angle nettement plus fermé qu'à l'avant. On voit aussi que j'ai mal dépoussiéré les parois avant de faire la coulée... |
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Comme pour l'avant, j'ai retourné et incliné le kayak en trempant l'extrémité dans un petit seau d'eau. Il a fallu que j'aille ramper sous le bateau jusqu'à l'ouverture de la trappe et que j'y passe le bras pour verser le verre d'époxy additionnée de micro sphères à l'aveugle. Ce n'est qu'après que j'ai pu passer la tête et la frontale pour vérifier mon travail, car l'ouverture de la trappe est trop petite pour y passer la tête et le bras, a fortiori maintenant que le seuill de trappe est en place.
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J'ai ensuite passé une couche d'époxy sur l'hiloire du Mill Creek 13, sur lequel il ne me reste plus qu'à poser les listons, comme déjà évoqué plus haut, et construire l'adorable petit siège latté pliant. |
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Yannick nous envoie trois photos de son Skerry "Pistache", que je lui ai livré en "prêt à peindre" le 13 juin dernier (je n'en parlais que dans mes nouvelles du 30 mai et du 31 juillet). Yannick écrit : "Après ce magnifique été qui n'en finit pas, je vous envoie quelques nouvelles du Skerry...
Après un peu de ponçage et plusieurs couches de peinture, j'ai enfin eu le plaisir de naviguer sur ce magnifique bateau baptisé Pistache. Inutile de vous dire le plaisir intense que cela me procure. Pas une sortie sans de nombreux commentaires très positifs, c'est l'attraction du moment..."
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J'ai demandé à Yannick comment il avait réalisé la séparation entre le les peintures blancche et pistache, pensant à une bande autocollante, mais c'est du vernis sur l'okoumé. Voici sa réponse : "Le liseré a été fait avec du scotch de carrossier, deux bandes de scotch espacées de 2cm, 3 couches de vernis entre les deux et ensuite j'ai recouvert la bande vernie avec un scotch d'1,9cm et peint le blanc et le vert."
Toujours selon Yannick : "Faut pas être pressé, j'ai replacé les scotch une dizaine de fois au moins avant d'être satisfait, mais ça en vaut la peine je trouve."
Belle persévérance, que justifie ce magnifique résultat !
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Yannick conclut sur cette dernière photo :
"Au plaisir de vous revoir, qui sait, peut-être au Rassemblement Arwen Marine 2017".
Bien noté, Yannick, on espère vous voir fin avril prochain avec ce joli "Pistache" !
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