Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

13/08/10

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Cette image n'est pas une tentative d'Arwen Marine pour concurrencer le Chasse-Marée qui nous a récemment beaucoup gâtés avec quantité de longs articles artistiques... En fait il s'agit ici de trois malheureux pinceaux à l'époxy que j'avais oubliés dans un pot de vinaigre blanc depuis quelques semaines. Inutile de dire que j'ai jeté le tout en rentrant de vacances (ma fibre artistique figurative est très modérément développée), mais j'en profite pour dire (ou redire) que le vinaigre inhibe la réaction de l'époxy, d'où la présence des pinceaux, mais qu'au bout d'un certain temps, ça devient glauque quand-même !

 

Avant de passer à la construction accompagnée de la Yole de Chester, j'avance la construction du Skerry que je présenterai au salon nautique de Paris en décembre avec le Silmaril numéro 1, que je construirai après la Yole.
J'avais cousu ce Skerry en novembre dernier pour un reportage, puis je l'avais collé et stratifié sur l'intérieur, et l'avais remisé pendant que je travaillais sur d'autres bateaux.
Je l'ai ressorti, j'ai poncé toute la surface intérieure, re-suturé la cloison centrale, et j'ai tracé, puis percé pour les vis de fixation du puits de dérive et du pied de mât, en vue de leur collage.

 

Je commence par le collage du pied de mât, que je tiens en place à l'aide d'un bout de tasseau et de pinces sur les cloison avant.
Après avoir percé pour les vis par l'intérieur, puis fraisé par l'extrérieur, fait un premier montage sans colle, puis tout redémonté, je viens d'encoller à l'époxy chargée les faces inférieure et avant du pied de mât et de le refixer en place, définitivement.
On voit la colle qui déborde (certains diraient "dégueule", mais pas de ça chez Arwen Marine) sur les cotés, ce qui m'arrange car je vais maintenant faire de petits joints-congés dans tous les angles autour du pied de mât.

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La baguette me permet de maintenir le puits de dérive aligné sur ses marques afin de visser les deux vis qui le tiennent à travers la sole. Il est déja tenu par une vis à travers la cloison et a tendance à pivoter dans le sens de la pente, car j'ai calé le Skerry en position oblique afin de visser plus aisément par dessous la coque.

 

Le lendemain, le Skerry rejoint Gandalf dehors pour le ponçage des nouveaux joints-congés. Un des nombreux plaisirs de l'été est que la température durcit l'époxy rapidement et permet d'enchaîner les phases de travail sans devoir jongler avec les temps de durcissement.

 

Vue du puits de dérive et de la cloison centrale avec leurs joints-congés. J'ai percé des trous aux quatre coins de ce puits afin de pouvoir saisir ou assurer toutes sortes de choses. J'avais commencé par un seul trou en bas et à l'arrière du puits pour y passer l'estrope d'écoute de misaine, qui passera également à travers l'arrière du siège central et sur laquelle sera frappée la poulie basse de l'écoute. Je me suis ensuite dit qu'il y a toujours tout plein de trucs à amarrer dans un petit bateau...

         
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Le pied de mât avec ses petits joints-congés. Ce pied de mât n'est pas celui du kit standard du Skerry. Il est fait de quatre pièces de contreplaqué : un fond, deux cotés et la platine supérieure. Le pied de mât standard n'a que la platine supérieure et deux cotés trapézoïdaux en bois blanc, sans plaque de fond.

 

En parallèle je passe une une couche d'époxy claire sur toutes les pièces de la Yole de Chester.

 

Puis je ponce cette première couche. L'intérêt de cette première couche d'époxy avant montage est bien sur de protéger la surface du contreplaqué pour les manipulations à venir. Un second intérêt sans doute encore plus appréciable est de pouvoir poncer cette première couche à plat à la ponceuse orbitale, alors que si on la passait après assemblage des pièces, il faudrait poncer tout un tas de petites surfaces difficiles d'accès.

         
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Je passe ensuite au collage des joints-puzzle des bordés de la Yole de Chester. Je m'apprête ici à coller trois paires de bordés d'un coup.

 

Après encollage au pinceau de tous les chants des deux cotés des joints, j'engage les joints, j'aligne soigneusement les paires de bordés (à l'aide d'une pince à chaque extémité de chaque paire) et je visse ce tasseau en travers des joints afin de les presser. Les feuilles de plastique évitent de coller le tout ensemble...

 

Je continue en parallèle à passer une couche d'époxy claire sur les petites pièces, ici la guirlande, les courbes arrière, les deux sièges et le cale-pied.

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Je colle les deux épaisseurs de l'aileron et les quatre pièces de chaque membrure : deux demi-membrures sont prises entre deux varangues. Tout est tenu pendant le collage grâce à des pinces sur la rêgle en aluminium afin que les pièces collées soient rectilignes.

 

Gros plan qur les éléments des deux sièges, du cale-pied, la guirlande et les deux courbes arrière.

 

Collage du premier pli des listons du Skerry. J'ai décidé de montrer cette image que l'on pourrait appler "Voici comment procéder..." après avoir cassé la première latte en mettant les presses directement. Tout s'est bien passé à l'avant, mais le cintrage est brutal sur la partie arrière et il devait y avoir une faiblesse dans le bois : ça n'a pas fait un pli...

   

 

   
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Lorsque la latte a cassé, j'avais deux options : tout démonter, recouper et coller un scarf sur la latte cassée et recommencer deux jours plus tard ou bien continuer en fixant une atelle. C'est cette seconde solution que j'ai choisie, comme on le voit sur l'image. Il faut dire que la température rendait l'option 1 hasardeuse car l'époxy commençait déja à prendre. J'ai donc aligné du mieux possible les deux bouts de la cassure, posé cette attelle (composée de deux lattes de CP makoré miraculeusement disponibles à la bonne taille et "rangées" à proximité et d'une chute de liston héritée d'un Skerry antérieur) et cogné au marteau sur le bout de la latte pour fermer au maximum la cassure.

 

J'ai donc ensuite utilisé des pinces pour pré-cintrer la latte pour l'autre liston, comme on l'a vu deux images plus haut, après quoi j'ai mis les presses et je n'ai pas eu de problème...
Ouf, j'étais content de terminer ce collage... Avec la chaleur, l'époxy durcissait vite et il était bien sûr hors de question de faire plus de photos pour documenter cette réparation à chaud.

 

On aperçoit ici les vis temporaires de l'avant : une seule sur bâbord et deux sur tribord, car une seule ne fermait pas assez le joint de collage sur la guirlande. Notez aussi les retouches d'époxy sur l'intérieur de la coque : j'ai notamment repassé un coup d'époxy chargée sur les trous des sutures, déjà bouchés, mais le bois avait "bu" l'époxy et recréé une concavité sur les trous. J'ai aussi passé un peu d'époxy claire sur le pourtour de l'ouverture du puits de dérive, de l'étambrai et de tous les trous en tête des membrures.

   

 

   
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Gros plan sur la cassure après pose du second pli du liston. J'ai mis quelques presses en plus à l'endroit de la cassure afin d'éviter une discontinuité de cintrage à cet endroit et tout s'est bien passé, la cassure est quasi-invisible et personne n'en saura rien...

 

J'ai lancé un programme d'investissement en presses après la Semaine du Golfe, car je m'y étais aperçu que je n'avais plus assez de presses pour coller les listons sur deux Skerry en même temps : il faut compter une trentaine de presses par liston, soit 60 par Skerry. Deux presses neuves sont utilisées pour la première fois sur cette image : trouvez-les !

 

Le lendemain, je profite d'une "fenêtre" entre deux averses pour araser les listons avec le tank (la ponceuse à bande).

   

 

   
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Gros plan sur un bouchon (ou tapon) de vis à l'arière tribord. Il y en a un sur chacune des quatre vis qui tiennent les extrémités des listons. Il me reste encore à couper en arrondi les listons aux extrémités, puis à passer la défonceuse avec la fraise en quart de rond pour arrondir l'arête supérieure extérieure. Avant cela, j'aurai éliminé la partie en saillie des bouchons à la ponceuse à bande.

 

Vue de l'atelier le soir avant de partir : je dois prévoir la place pour rentrer Gandalf chaque soir, et je le sors dans la journée afin de pouvoir circuler dans l'atelier.

 

Après un ponçage de nettoyage sur les collages des joints-puzzle, j'ai passé au rouleau une couche d'époxy claire afin d'imprégner la surface de tous les bordés de la Yole de Chester.

   

 

   
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J'ai de nouveau incliné le Skerry pour visser les vis de fixation des cale-pieds. J'ai aussi vérifié, au pluriel on n'accorde pas "cale", mais il faut le faire pour "pieds". La règle est que le verbe reste invariable, mais pas le nom (sauf s'il est manifestement singulier, comme joints-puzzle). Vous avez déja vu plus haut que "joint-congé" donne "joints-congés" car il s'agit de deux noms accordables. Donc si votre chef vous fait des remarques parce vous regardez mon site au bureau, vous pourrez lui répondre qu'en fait vous vérifiez des règles de grammaire française. Et toc.

 

Comme pour le puits de dérive et le pied de mât, j'ai localisé les trous et percé par l'intérieur, puis fraisé par l'extérieur de la coque. J'ai ensuite fait un premier montage "à sec", redémonté, et je viens ici de fixer les cale-pieds bâbord après avoir grassement tartiné d'époxy "crème de marrons" leur base. J'ai déja recalé la coque pour fixer ceux de tribord.

 

Un bout de tasseau de la bonne longueur me sert de béquille pour incliner la coque (ne pas oublier de bloquer les freins des roues du chariot...)

         
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Après avoir fixé les cale-pieds, je fais de petits joints-congés autour de leur base afin d'améliorer leur tenue en vue des efforts qu'ils seront appelés à subir. Ce gros plan montre les trois étapes de la confection de ces joints-congés. On commence (à gauche) par déposer à la poche à douille ou à la seringue un cordon d'époxy chargée de consistance "crème de marrons" et de diamètre adéquat, puis (milieu) on forme le joint avec le dos d'une cuiller, le coin arrondi d'une chute de contreplaqué ou tout autre outil ad hoc, et on finit en ramassant l'excédent d'époxy sur les bords du joint-congé à l'aide d'un couteau à mastic.

 

J'ai reçu voila quelque temps le contreplaqué découpé pour construire le premier Silmaril... J'ai un peu hésité à commencer, mais je nai plus guère de place à l'atelier pour le moment et curieusement, je ne me sentais pas prêt... J'ai donc préféré avancer sur le Skerry qui devra être prêt à exposer en même temps et de garder le meilleur pour la fin !

 

Jacques m'envoie cette photo de l'un des cartons du kit de Skerry qu'il vient de recevoir dans le Vaucluse. Les quatre colis de sa livraison (il a aussi commandé l'option voile), sont plus massacrés les uns que les autres. J'ai du mal à comprendre le personnel du transporteur que nous ne nommerons pas ici. Comment les manutentionnaires peuvent-ils avoir une telle attitude vis à vis de leur travail, comment l'encadrement peut-il laisser passer ce type de résultat, etc... Par miracle, et aussi parce que les kits sont bien emballés à l'intérieur des cartons, une seule pièce (le pontage avant) est réellement abîmée, et sur une seule de ses faces. Cette image souligne la nécessité d'émettre des réserves claires et vigoureuses sur les documents de réception afin de nous permettre de faire jouer l'assurance (que nous prenons systématiquement) et de vous remplacer les pièces endommagées le cas échéant...

         
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Jean-René nous envoie la séquence d'images suivante des essais de la Prame d'Eastport qu'il a construit en ce début d'été pour l'utiliser comme annexe sur le havre de Regnéville sur la coté ouest du Cotentin. Jean-René nous écrit : « (...) le bateau est construit. merci pour les conseils, le livret est TRES bien fait. »

 

Toujours selon Jean René : « Hier, j'ai gréé l'ensemble du bateau à sec.
Ce matin, nous l'avons essayé dans le havre de Regnéville:
- à l'aviron à 2 un plaisir,
- avec le petit moteur à 2 une "fusée",
- avec la voile et un vent faible (2 maxi 3), un régal. »

 

« La manœuvrabilité est excellente, assis au milieu la stabilité est bonne.
J'ai fait un tour seul, puis mon fils (...) a fait de la voile 45mn avec son fils de 5 ans. »

         
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« Il n'y a eu aucun problème "technique", ce qui est rare pour la mise à l'eau d'un bateau...
De nombreux "collègues" et curieux ont trouvé le bateau superbe.
En fait, il est entièrement verni. en faisant attention, cela devrait faire. »

 

« En conclusion, je tiens à vous dire que je suis très satisfait du matériel fourni et des conseils qui accompagnent votre prestation. »

Ma modestie souffre un tout petit peu, mais moi aussi je suis TRES content de lire les commentaires positifs de Jean-René !

 

Je ne résiste pas au plaisir de terminer en vous joignant l'agenda de la Fête des Canots à Rock'n Rolle, les 17 et 18 août, à laquelle je ne cesse de me lamenter de ne pas aller, cette année encore (mais bientôt, j'irai).
Sachez que si vous avez négligé d'envoyer votre inscription, il vous faudra chanter l'hymne national suisse en public lors de la Fête, bloody hell !

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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